- Naissance :
- 8 juillet 1753 - Cessy (Ain)
- Décès :
- 20 août 1839 - Vervoix (Suisse)
- Profession ou qualité :
- Juge
- Autres mandats :
- Député du Conseil des Cinq-Cents
Membre du Conseil des anciens du 6 brumaire an IV au 30 Floréal an VII
GIROD (JEAN-LOUIS, BARON), dit GIROD DE L'AIN, député au Conseil des Anciens, au Conseil des Cinq-Cents, au Corps législatif en l'an VIII, et de 1818 à 1820, né à Cessy (Ain) le 8 juillet 1753, mort à Versoix (Suisse) le 20 août 1839, était juge du bailliage de Gex, quand il fut nommé par le roi, en 1780, maire de Gex ; resta à ce poste jusqu'en 1791, époque où il fut élu président du tribunal du district de Nantua. Suspect de modérantisme, et arrêté en l'an 11, il fut enfermé au fort de Pierre-Châtel, et allait être conduit à Lyon pour y être jugé, quand le 9 thermidor le délivra. Il reprit ses fonctions municipales, et fut élu, le 24 vendémiaire au IV, député de l'Ain au Conseil des Anciens, par 200 voix sur 244 votants. Le 17 fructidor suivant, il combattit le projet de vente des biens nationaux de Belgique ; en vendémiaire an V, il fit approuver la résolution de faire payer aux rentiers, pour soulager le trésor, un quart en numéraire du dernier semestre de l'an IV, et, quelques jours plus tard, le 16 du même mois, démontra que l'on devait affecter le produit des biens nationaux invendus à l'entretien des hospices ; le 30 prairial de la même année, il fit rayer Imbert-Colomés de la liste des émigrés. Réélu, le 23 germinal an VII, par le département de l'Ain, au Conseil des Cinq Cents, il fit dans ces deux assemblées de nombreux rapports et discours sur le mode de liquidation des dettes des jésuites, sur la réunion de Genève à la France, sur les améliorations au régime des douanes, sur l'aliénation des immeubles des hospices, sur l'impôt du sel, sur les fabriques d'horlogerie de Besançon, etc. Son adhésion au coup d'État de brumaire le fit nommer, le 4 nivôse an VIII, par le Sénat conservateur, député de l'Ain au nouveau Corps législatif. Le département du Léman le choisit, le 12 pluviôse an XII, comme candidat au Sénat conservateur, mais il n'y entra pas. Nommé le 4 frimaire précédent (an XII) membre de la Légion d'honneur, et, le 28 septembre 1807, conseiller-maître à la cour des Comptes, il fut créé, le 26 avril 1808, chevalier de l'Empire, et, le 28 mai 1809, baron. Appelé, pendant les Cent-Jours, aux fonctions de président du tribunal de première instance de Paris, il fut élu, le 20 octobre 1818, député du collège de département de l'Ain, par 257 voix sur 453 votants et 647 inscrits, devint secrétaire de la Chambre, fit partie de la commission chargée de préparer un projet de loi sur la réforme du jury, parla sur le droit de pétition et sur le projet de loi électorale, et vota avec les libéraux constitutionnels. En raison de ses infirmités et de son âge, il se retira de la vie politique en 1820, prit sa retraite avec le titre de maître des comptes honoraire, et mourut à un âge avancé.