Naissance :
16 janvier 1749 - Doulevant (Haute-Marne)
Décès :
5 mars 1846 - Chaumont (Haute-Marne)
Profession ou qualité :
Avocat
Autres mandats :
Député de la Convention, deputé du Conseil des Cinq-Cents, Membre du Tribunat

Membre du Conseil des anciens du 1er prairial an VI au 18 brumaire an VIII

LALOY (PIERRE-ANTOINE), député en 1791, membre de la Convention, député au conseil des Cinq-Cents, au Conseil des Anciens et membre du Tribunat, né à Doulevant (Haute. Marne) le 16 janvier 1749, mort à Chaumont (Haute-Marne) le 5 mars 1846, frère du précédent, termina ses études à Paris (1764), entra chez un procureur, fut reçu avocat au bailliage de Chaumont (1773), fut chargé (1785) par le garde des sceaux d'inventorier les archives du Bassigny, et devint, en 1789, procureur de la commune de Chaumont, puis administrateur de la Haute-Marne. Le 31 août 1791, il fut élu, le 6e sur 8, par 208 voix (363 votants), député de la Haute-Marne à l'Assemblée législative. Il y siégea dans la majorité avancée, se fit remarquer dans les commissions, et fut réélu par le même département membre de la Convention, le 7e et dernier, avec 154 voix (405 votants). Laloy prit place à la Montagne, vota « la mort » dans le procès du roi, demanda le décret d'accusation contre Barbaroux, devint secrétaire, puis président de l'assemblée, félicita, en cette dernière qualité, l'évêque Gobel de son abjuration, donna « le baiser fraternel » à la déesse de la Raison, prit part à plusieurs discussions, fit décréter la vente du mobilier de la liste civile, et appartint au comité de salut public après le 9 thermidor. Ses collègues de la Convention l'inscrivirent sur la liste des membres du Conseil des Cinq-Cents (4 brumaire au IV). Il fut encore président de ce Conseil, parla sur l'organisation judiciaire et s'attira, de la part de Camus, le reproche de partialité dans la discussion sur le serment des électeurs. Il passa, le 24 germinal an VI, au Conseil des Anciens, où il représenta la Haute-Marne jusqu'au coup d'État de brumaire, après avoir obtenu le renouvellement de son mandat le 19 brumaire an VII; son adhésion au coup d'État de Bonaparte le fit entrer au Tribunat (4 nivôse an VIII). Il quitta ce poste à la première élimination (an X), fut nommé, le 8 brumaire an XI, membre du conseil des prises, et plus tard, pendant les Cent-Jours (19 mai 1815), conseiller de préfecture de la Seine. Atteint par la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides, il se retira à Mons (Belgique), fut autorisé à rentrer en France en 1818, mais ne profita pas de cette grâce, et ne revint qu'après la révolution de 1830. Le comte Réal lui fit obtenir une pension, Laloy, qui possédait une bibliothèque de plus de vingt mille volumes, passa dans l'étude les dernières années de sa vie; il mourut à 97 ans. On a de lui, outre des discours, rapports et mémoires, quelques ouvrages anonymes : l'Agriculture pratique, la Statistique de la Marne, etc,