- Naissance :
- 1756 - Marseille (Bouches-du-Rhône)
- Décès :
- Date de décès inconnue - Lieu de décès inconnu
- Profession ou qualité :
- Avocat
- Autres mandats :
- Membre du Tribunat
Membre du Conseil des anciens du 1er Prairial an VII au 18 brumaire an VIII
LEJOURDAN (ETIENNE-JEAN), député au Conseil des Anciens et membre du Tribunat, né à Marseille (Bouches-du-Rhône) en 1756, mort à une date inconnue, avocat au parlement de Provence en 1775, fut nommé, en 1785, avocat et conseiller du roi au siège de l'amirauté de Marseille et devint conseiller à ce tribunal eu 1787, situation qu'il garda jusqu'à sa suppression en 1790. Partisan de la Révolution, il prit part à la discussion qui s'éleva entre le grand-prévôt de Marseille, M. de Bournissac, et le conseil de la ville, et, décrété d'ajournement personnel, se rendit à Paris, où il fournit à Mirabeau les matériaux de ses discours sur cette querelle. Lors de la réorganisation des municipalités, en 1790, il fut nommé procureur de la commune de Marseille. Après le siège et la reprise de Toulon, il refusa de faire partie du tribunal révolutionnaire, où le représentant Albitte l'avait appelé, et, lors de l'entrée à Marseille du général Carteaux, il obtint, non sans peine, que l'hôtel de ville ne fût pas démoli. On le nomma, après le 9 thermidor, accusateur public ; mais il refusa cette charge, malgré le décret de la Convention qui déclarait suspects ceux qui n'accepteraient pas les fonctions publiques dont on avait jugé bon de les investir. On fit cependant une exception en sa faveur, car, peu de temps après, il fut nommé commissaire du pouvoir exécutif près le tribunal civil, puis commissaire du gouvernement près le tribunal criminel des Bouches-du-Rhône. Elu, le 23 germinal an IV, député de ce département au Conseil des Anciens, par 123 voix (132 votants), il devint secrétaire de cette assemblée et, le 4 nivôse an VIII, fut nommé membre du Tribunat. Il fit partie de la minorité qui vota contre le consulat à vie, et participa, en l'an X, à la première discussion du code civil. Éliminé en l'an XI, il fut appelé, le 16 brumaire, aux fonctions de commissaire des tribunaux civil et criminel du département des Bouches-du Rhône, et fut maintenu à ce poste jusqu'à sa suppression en 1812. Il ouvrit alors un cabinet d'avocat consultant, et ne reparu plus sur la scène politique.