Naissance :
11 décembre 1737 - Lyon
Décès :
15 décembre 1805 - Lyon
Profession ou qualité :
Homme de loi, juge
Autres mandats :
Député de la Convention, député au Conseil des Cinq-Cents

Membre du Conseil des anciens du 6 brumaire an IV au 30 Floréal an VI

MERLINO (JEAN-FRANÇOIS-MARIE), membre de la Convention, député au Conseil des Anciens et au Conseil des Cinq-Cents, né à Lyon (Rhône) le 11 décembre 1737, mort à Lyon le 15 décembre 1805, homme de loi à Trévoux avant la Révolution, devint juge au tribunal de cette ville en 1790, et offrit, le 10 août 1791, par une lettre à l'Assemblée constituante, de solder à ses frais, pendant la guerre, deux gardes nationaux, et de leur faire 250 livres de pension s'ils étaient blessés. Élu, le 6 septembre 1792, membre de la Convention par le département de le 6e et durnier, par 237 voix (359 votants), il vota la mort de Louis XVI, sans appel ni sursis. Il répondit au 3e appel nominal : « Vous avez déclaré, à l'unanimité, que Louis Capet était coupable et convaincu de haute trahison et de conspiration envers la nation ; comme juge j'ai ouvert le livre de la loi; elle m'a indiqué la peine due aux conspirateurs; fidèle à mes devoirs, fidèle à ma conscience, ami de mes commettants, je vote pour la mort. » Merlino opina tantôt avec les modérés, tantôt avec les Jacobins. En 1793, envoyé en mission avec Amar dans le département du Rhône, il suivit les inspirations île ce dernier, et réclama un secours de trois millions pour les ouvriers de Lyon. En 1795, il parla en faveur des aveugles des Quinze-Vingts, et obtint une pension pour la veuve et les enfants de Joseph Lesne, fusillé, Lyon et reconnu innocent le lendemain. Après le 9 thermidor, l'assemblée repoussa, par l'ordre du jour, plusieurs accusations de terrorisme portées contre lui. Réélu, le 4 brumaire an IV, membre du Conseil des Anciens, par ses collègues de la Convention, il fit adopter (nivôse) une motion dépouillant d'avance les enfants d'émigrés de tonte succession qui pourrait leur survenir. Il obtint du département de l'Ain, le 24 germinal an VI, le mandat de député au conseil des Cinq-Cents ; Merlino siégea jusqu'au 18 brumaire. Il se retira ensuite à Lyon, où il mourut en 1805, étranger à la vie publique.