Naissance :
20 juillet 1744 - Jouy-sous-les-Côtes (Meuse)
Décès :
10 janvier 1816 - Nancy (Meurthe)
Profession ou qualité :
Avocat
Autres mandats :
Député de la Convention, député au Conseil des Cinq-Cents

Membre du Conseil des anciens du 6 brumaire an IV au 30 Floréal an VI

MOLLEVAUT (ETIENNE), membre de la Convention, député au Conseil des Anciens, au Conseil des Cinq-Cents, et au Corps législatif de l'an VIII à 1807, né à Jouy-sous-les-Côtes (Meuse) le 20 juillet 1744, mort à Nancy (Meurthe) le 10 janvier 1816, était avocat au parlement de Nancy ; à l'époque de la Révolution, il fut élu maire de cette ville. Appelé, en mars 1791, à faire partie du tribunal de cassation, il fut élu, le 4 septembre 1792, député de la Meurthe à la Convention, et siégea parmi les modérés. Il vota, dans le procès du roi, pour la détention et le bannissement à la paix, en motivant ainsi son opinion : « Je déclare que je vais prononcer comme mandataire du peuple ; nul décret ne m'en a ôté le titre. Je déclare que je ne suivrai aucun autre motif que celui de l'intérêt du peuple. Je suis convaincu que le jour qui verrait tomber la tête du tyran serait peut-être celui de l'établissement d'une tyrannie nouvelle. Je suis convaincu que la mort de Louis serait pour le peuple français ce que fut celle de Charles 1er aux Anglais. Je vote pour la détention pendant la guerre, et pour le bannissement à la paix. » Du parti de la Gironde, il fut membre et président du comité des douze, et se retira de ce comité le 30 mai 1793 avec ses collègues. Mais, impliqué dans le procès des Girondins, il fut, sur la dénonciation de Bourdon (de l'Oise), décrété d'arrestation et d'accusation (2 juin) et mis hors la loi (28 juillet) ; il échappa aux conséquences de ces mesures en se cachant en Bretagne chez un ami. Ses biens furent confisqués. Après le 9 thermidor, diverses motions se produisirent en sa faveur ; mais il ne fut rappelé à l'assemblée qu'en frimaire an III. Réélu (21 vendémiaire an IV) par neuf départements député au Conseil des Anciens, il opta pour la Meurthe, devint secrétaire du Conseil, puis président, passa au Conseil des Cinq-Cents le 24 germinal an VI, et, s'étant rallié au coup d'État de brumaire, fut désigné par le Sénat conservateur (4 nivôse au VIII), pour représenter la Meurthe au nouveau Corps législatif ; il siégea jusqu'en 1807. Nommé, en 1809, proviseur du lycée de Nancy, bâtonnier de l'ordre des avocats de Nancy en 1814, il fut chargé, en cette qualité, de complimenter le comte d'Artois, lors de son passage en cette ville.