- Naissance :
- 9 mai 1751 - Loudun (Vienne)
- Décès :
- Date de décès inconnue - Lieu de décès inconnu
- Profession ou qualité :
- Ex député de la Législative
- Autres mandats :
- Député de l'Assemblée législative, membre du Corps législatif
Membre du Conseil des anciens du 1er prairial an V au 30 Floréal an VI
Membre du Conseil des anciens du 1er Prairial an VII au 18 brumaire an VIII
MONTAUT DES ILLES PIERRE DE), député en 1791, au Conseil des Anciens et au Corps législatif, né à Loudun (Vienne) le 9 mai 1751, mort à une date inconnue, était fils de Charles Pierre de Montant des Illes, écuyer, conseiller du roi et son procureur à l'élection de Loudun, et d'Elisabeth de Rambault, et frère de l'évêque d'Angers, Charles de Montant. Il suivit la carrière paternelle, et fut nommé, en 1783, conseiller-secrétaire du roi en la chancellerie près le parlement de Rouen. Convoqué, en mars 1789, à l'assemblée des députés du bailliage de Loudun pour l'élection des députés aux États-Généraux, il ne fut pas envoyé à l'Assemblée constituante, mais fut élu, le 2 septembre 1791, député de la Vienne à l'Assemblée législative, le 3e sur 8, à la pluralité des voix sur 382 votants. Il ne joua qu'un rôle modéré dans la majorité de l'assemblée, fit partie du comité des assignats et monnaies, et fit adopter, le 4 juin 1792, le décret suivant : « L'Assemblée nationale, après avoir entendu le rapport de ses comités des assignats et monnaies et de l'extraordinaire des finances, considérant que le procédé de numéroter les assignats à l'impression, adopté par décret du 3 avril dernier, retarderait considérablement l'émission de ceux au-dessous de cent sous ; et désirant faire jouir le plus promptement possible les départements du bienfait de cette émission, décrète qu'il y a urgence. » M. de Montant des Illes quitta momentanément la vie publique après la session. Le 12 brumaire an IV, il fut nommé président de l'administration municipale de Loudun, fonctions qu'il résigna le 15 floréal an V, après avoir été élu, le 22 germinal précédent, député de la Vienne au Conseil des Anciens, par 122 voix sur 183 votants. Son rôle dans cette assemblée fut très effacé ; il adhéra au coup d'État de brumaire an VIII, fut choisi, le 4 nivôse suivant, par le Sénat conservateur, pour représenter la Vienne au nouveau Corps législatif, et fut nommé, le 12 ventôse an VIII, préfet de Maine-et-Loire, Installé en cette qualité à l'hôtel Leutian à Angers, il y resta jusqu'en 1803, et fut appelé, le 3epour complémentaire de l'an X, au poste de receveur particulier des finances à Loudun. D'autre part, son mandat de député lui fut renouvelé, le 9 thermidor an XI ; il siégea au Corps législatif jusqu'en l'au XIV. Sa petite-fille, Émilie de Montant des Illes, a épousé le prince Godefroy de la Tour-d'Auvergne qui fut ambassadeur à Rome, à Londres et à Vienne, et ministre des Affaires étrangères sous le second Empire.