- Naissance :
- 30 août 1744 - Malons (Drôme)
- Décès :
- 21 juin 1837 - Avignon (Vaucluse)
- Profession ou qualité :
- Fonctionnaire
- Autres mandats :
- Député de la Convention
Membre du Conseil des anciens du 6 brumaire an IV au 30 Floréal an V
GÉRENTE (JOSEPH-FIACRE OLIVIER, BARON DE), membre de la Convention, député au Conseil des Anciens, représentant aux Cent-Jours, né à Malons (Drôme) le 30 août 1744, mort à Avignon (Vaucluse) le 21 juin 1837, exerça, au début de la Révolution, des fonctions administratives. Le 5 septembre 1792, il fut élu député de la Drôme à la Convention nationale, le 3e sur 8, par 423 voix (463 votants). Il se rangea parmi les modérés et, lors du procès de Louis XVI, répondit au 3e appel nominal : « J'ai déjà dit que je ne croyais pouvoir prononcer que comme législateur. Je vote donc pour la détention. » Lié d'opinion et d'amitié avec les députés de la Gironde, il protesta contre leur proscription, compta parmi les adversaires de la journée du 31 mai, et fut lui-même, pour ce fait, décrété d'arrestation. Enfermé à la prison des Bénédictins anglais, il écrivit à Voulland (12 thermidor an II) pour demander la mise en liberté de sa femme, détenue aux Anglaises, rue de Lourcine ; la chute de Robespierre le saliva. Il rentra à la Convention, le 18 frimaire an III, et ne perdit aucune occasion de combattre la politique jacobine. Après la création du département de Vaucluse (25 juin 1793), il représenta ce département à la Convention. Ce fut lui qui proposa que la chute de Robespierre fut célébrée chaque année sous le nom de fête du neuf thermidor. Dans la séance du 13 février 1795, Olivier de Gérente ayant provoqué une discussion, qui fut jugée intempestive, sur le traité de paix conclu avec la Toscane, fut rappelé à la question et obligé de quitter la tribune. Le 1er avril suivaut (12 germinal an III), lors de la tentative populaire contre la majorité de la Convention, Il fit décréter l'envoi de la force armée contre l'insurrection et la permanence de l'Assemblée jusqu'au retour du député Auguis, retenu au corps de garde de la section des Thermes. Envoyé, peu de temps après, eu mission dans le Midi, il visita les départements du Gard et de l'Hérault, et adressa à l'Assemblée une lettre où il la félicitait de son attitude lors de la nouvelle insurrection des faubourgs dans les jour nées des 1er, 2 et 3 prairial. La même année, il fut rappelé à Paris et obtint sa réélection au Conseil des Anciens, comme député de la Drôme, avec 127 voix (173 votants). Il y vota (6 février 1796) en faveur des élections du Lot, fut nommé secrétaire le 20 mai, fit approuver la résolution annulant le jugement de condamnation à mort du député Vienot-Vaublanc, et donna lecture, le 6 mai 1797, d'un l'apport relatif aux pensions des religieux et religieuses de la Belgique. Il sortit du Conseil le même mois. L'Empire donna à Olivier de Gérente le titre de baron, le 8 avril 1813. Puis il fit encore partie (13 mai 1815) de la Chambre des représentants, où le collège de département de Vaucluse l'envoya, par 55 voix sur 76 votants. Il se retira ensuite à Avignon, où il mourut.