Boniface PARADIS

Membre du Conseil des anciens du 6 brumaire an IV au 30 Floréal an VI

PARADIS (BONIFACE), CHEVALIER DE JON-CREUX, député au Conseil des Anciens, né à Auxerre (Yonne) le 8 septembre 1751, mort à Auxerre le 31 mars 1823, avocat dans sa ville natale, embrassa le parti de la Révolution et fut officier municipal à Auxerre. Élu, le 23 vendémiaire an IV, député de l'Yonne au Conseil des Anciens, par 212 voix (284 votants), il se rangea du côté des clichyens. Secrétaire, puis président du Conseil, il protesta contre la loi qui excluait les parents d'émigrés de toute fonction publique, fit approuver la résolution relative aux tribunaux de famille, combattit le projet sur le complément du corps législatif, indiqua une façon de soumissionner la vente des biens nationaux, désapprouva la création du Tachygraphe, parla, en faveur de la résidence exigée pour voter dans les assemblées primaires de canton, proposa une motion concernant le service et les fonctions de la garde nationale, et demanda la fermeture de toutes les sociétés politiques. Déporté au 18 fructidor, il fut interne à l'île d'Oléron, malgré les démarches de sa femme, et fut rappelé, après le coup d'État de brumaire, par le gouvernement consulaire qui le nomma président de la cour criminelle de l'Yonne. Décoré de la Légion d'honneur, il devint, en 1811, substitut du Procureur général à la cour impériale de Paris, et fut destitue, en 1816, à la seconde Restauration.