René-François Primaudière

Membre du Conseil des anciens du 6 brumaire an IV au 30 Floréal an VII

PRIMAUDIÈRE (RENÉ-FRANÇOIS DE LA), député en 1791, membre de la Convention, député au Conseil des Anciens, né en 1751, mort à Sablé (Sarthe) le 24 janvier 1816, « fils de M. Yves-François de la Primaudière et de Mme Anne Caillet », avoué à Sablé avant la Révolution, devint procureur-syndic du district. Elu, le 4 septembre 1791, député de la Sarthe à l'Assemblée législative, le 8e sur 10, par 297 voix (390 votants), il vota avec la majorité réformatrice. Le 4 septembre 1792, il fut réélu, le 2e sur 10, membre de la Convention pour le même département « à la pluralité des voix ». La Primaudière vota « la mort » dans le procès du roi. Passé (22 vendémiaire an IV) au Conseil des Anciens, toujours comme député de la Sarthe, par 174 voix sur 303 votants, il se fit, comme orateur, aussi peu remarquer dans cette assemblée que dans les précédentes, et fut nommé, en l'an VI, contrôleur des dépenses de l'armée. Quelques jours avant sa mort, il remit à son confesseur, le 19 janvier 1816, un acte d'abjuration dans lequel. il déclara « détester la félonie dont il eut le malheur de se rendre coupable à l'Assemblée de la Convention nationale, en votant la République; détester le régicide affreux dont il eut le malheur de se rendre coupable le 6 janvier 93, en votant la mort de Louis XVI, et en demander pardon à Dieu, au roi, etc. » En février suivant, la Gazette de France ayant publié cet écrit, la fille de la Primaudière, qui habitait Sablé, s'en plaignit à l'autorité; ou fit une enquête, et l'on punit l'ecclésiastique coupable d'indiscrétion.