Naissance :
15 mars 1755 - Sisteron
Décès :
avril 1832 - Briare (Loiret)
Profession ou qualité :
Avocat, procureur-syndic
Autres mandats :
Député à la Convention, membre de la Chambre des Cent-Jours

Membre du Conseil des anciens du 6 brumaire an IV au 30 Floréal an V

Membre du Conseil des anciens du 1er Prairial an VII au 18 brumaire an VIII

RÉGUIS (CHARLES-LOUIS-CLAUDE), membre de la Convention, député aux Anciens, et au Corps législatif de l'an VIII à 1804, représentant aux Cent-Jours, né à Sisteron (Basses Alpes) le 15 mars 1755, mort après 1815, avocat avant la Révolution, était procureur-syndic de Sisteron, lorsqu'il fut élu, le 3 septembre 1792, député des Basses-Alpes à la Convention, le 2e sur 6, par 166 voix (303 votants). Il siégea parmi les modérés, et, dans le procès du roi, vota pour l'appel au peuple en disant : « Je ne suis pas de l'avis de ceux qui calomnient le peuple français en disant qu'il veut du sang ; en conséquence, comme le décret que nous avons à rendre intéresse essentiellement le peuple français et qu'il doit être expressément le vœu général, je dis oui. » Cette déclaration lui valut les huées de Marat et de la Montagne. Au 3e appel nominal, il opina « pour la réclusion pendant la guerre et l'exil à la paix. » Réélu, le 23 vendémiaire an IV, député au Conseil des Anciens par le département des Bouches-du Rhône, avec 141 voix (262 votants), il siégea assez obscurément jusqu'au coup d'Etat de Bonaparte, ayant obtenu un nouveau mandat du département des Basses-Alpes le 23 germinal an VII. Son adhésion à la politique du premier Consul le fit désigner (4 nivôse an VIII) par le Sénat conservateur pour représenter le même département au Corps législatif. Il en sortit en 1804, l'emplit alors les fonctions de directeur des droits réunis dans le Lot-et-Garonne et fut destitué à la première Restauration. Le 11 avril 1815, le ministre de l'Intérieur présenta à l'empereur une « liste d'hommes aptes (sic) à remplir des emplois dans les administrations de l'intérieur, ou des missions pour vérifier l'esprit public d'après les idées libérales, et dont les principes sont connus par leur attachement et leur fidélité à la personne de S.-M. Napoléon-le Grand. » Réduis figura sur cette liste. Il fit partie (16 mai 1815) de la Chambre des Cent-Jours, comme représentant de l'arrondissement de Sisteron, élu par 31 voix (49 votants), contre 18 à M. Amé de Saint-Didier, et quitta la vie politique après cette courte législature.