Naissance :
6 août 1754 - Bellac (Haute-Vienne)
Décès :
6 novembre 1836 - Guéret (Creuse)
Profession ou qualité :
lieutenant de gendarmerie
Autres mandats :
Député à la Convention

Membre du Conseil des anciens du 1er prairial an VI au 30 Floréal an VII

RIVAUD DU VIGNAUD (FRANÇOIS), membre de la Convention, député au Conseil des Cinq-Cents, né à Bellac (Haute-Vienne) le 6 août 1754, mort à Guéret (Creuse) le 6 novembre 1836, fils de Jean Rivaud du Vignaud, conseiller du roi et son lieutenant particulier en la maîtrise des eaux et forêts de la Basse-Marche, et de Catherine Leborlhe de Chégurat, entra dans les gendarmes du roi à la compagnie de Flandre à Lunéville le 29 mai 1772. A la suppression de ce corps (1er avril 1788), il devint lieutenant de gendarmerie au Dorat, le 19 juin 1791, et fut élu, le 2 septembre 1792, député de la Haute-Vienne à la Convention, le 6° pour la réclusion et le bannissement à la paix ; partisan des Girondins, il fut mis en arrestation avec les 72 autres conventionnels qui avaient protesté contre le 31 mai, fut détenu chez lui pendant quatorze mois à ses frais, par deux sans-culottes qu'il payait chacun cinq livres par jour, et rentra à la Convention le 18 frimaire an III. Le 30 nivôse suivant, il fut envoyé en mission à l'armée du Rhin et Moselle. Quoique compromis, comme royaliste, dans la correspondance d'un agent des Bourbons, Lemaître, il entra, le 4 brumaire an IV, au Conseil des Cinq-Cents comme ex-conventionnel, passa capitaine de gendarmerie (18 messidor an IV), chef d'escadron (28 nivôse an V), et fut nommé (3 frimaire an VII) commissaire de la République française près la République cisalpine ; le gouvernement cisalpin lui offrit une boîte enrichie de diamants, en témoignage de reconnaissance pour son administration ; mais Rivaud la refusa. Membre de la Légion d'honneur (26 prairial an XII), il fut promu colonel de la 10e légion (18 septembre 1811) ; le 24 octobre suivant, il fut placé à la tête de la 27e légion, prit, le 5 septembre 1812, le commandement de la 13e légion, et alla à Lubeck pour surveiller le blocus continental. Il était colonel de gendarmerie du 1er octobre 1815, lors des massacres qui ensanglantèrent le Midi et surtout Nîmes à cette époque ; il faillit être assassiné, et fut sauvé par une femme du peuple ; lieutenant-colonel de gendarmerie à Lille, il fut dénoncé par ses ennemis politiques, arrêté, et, après huit mois de captivité, remis en liberté sans jugement. Mis à la retraite en 1825, il se retira à Bellac, dans sa famille, et mourut à Guéret, chez son fils, qui commandait à cette époque la gendarmerie de la Creuse. Chevalier de la Légion d'honneur (26 prairial an XII), officier (28 Juin 1814).