- Naissance :
- 19/10/1709 - Morangles (Oise)
- Décès :
- 10/06/1808 - Paris
- Profession ou qualité :
- Archevêque
Elu le 14/09/1802
BELLOY (JEAN-BAPTISTE, COMTE ET CARDINAL DE), membre du Sénat conservateur, né à Morangles (Oise), le 19 octobre 1709, mort à Paris, le 10 juin 1808, d'une famille de noblesse militaire, embrassa de bonne heure l'état ecclésiastique, devint vicaire-général, official et archidiacre de Beauvais. Nommé évêque de Glandèves en 1751, il fut député à la célèbre Assemblée du clergé de 1755, chargée de rétablir la paix dans l'église gallicane, et prit place dans les rangs des modérés, surnommés « feuillants » parce qu'ils suivaient le cardinal de La Rochefoucauld qui tenait alors la « feuille » des bénéfices. Appelé, cette même année, au siège épiscopal de Marseille, vacant par la mort de l'illustre Belsunce, il parvint à force de douceur, à rétablir le calme dans son diocèse troublé par la discussion de la bulle Unigenitus. La Révolution l'obligea à quitter Marseille ; il n'émigra pas, se retira dans son pays à Chambly, où il attendit paisiblement le retour de temps moins difficiles, et fut des premiers à offrir le sacrifice de son titre à la conclusion du Concordat de 1801. Le premier consul le nomma, en 1802, archevêque de Paris (il avait 93 ans) et en 1803, il fut appelé au cardinalat au titre de Saint-Jean-Porte-Latine. Une bonté enjouée, une simplicité toute patriarcale distinguaient ce prélat vénéré de tous. - « Vous vivrez cent cinquante ans, Monseigneur », lui disait Napoléon en revenant de sa campagne de Prusse. - « Sire, répondit le cardinal, vous comptez mes années par vos victoires. » Nommé membre du Sénat conservateur le 27 fructidor an X, membre de la Légion d'honneur le 9 vendémiaire an XII, grand officier du même ordre le 25 prairial an XII, et grand croix le 13 pluviôse an XIII, il fut créé comte de l'Empire le 26 avril 1808, deux mois avant sa mort, à près de 99 ans.