- Naissance :
- 02/09/1778 - Ajaccio
- Décès :
- 25/07/1846 - Livourne (Italie)
- Profession ou qualité :
- Prince français
- Autres mandats :
- Chambre des Pairs du 2 juin 1815 au 7 juillet 1815.
Elu le 18/05/1804
BONAPARTE (Louis, COMTE DE SAINT-LEU), pair des Cent-jour, né à Ajaccio (Corse), le 4 septembre 1778, mort à Florence (Italie), le 25 juillet 1846, était le quatrième fils de Charles Bonaparte et de Laetitia Ramolino. 11 suivit la carrière militaire, fit les campagnes d'Italie et d'Egypte, et partit de ce dernier pays, le 14 mars 1799, pour remettre au Directoire les dépêches de son frère. Après le coup d'Etat de brumaire, Louis fut nommé ambassadeur auprès du czar, Paul Ier, mais il n'alla pas plus loin que Berlin, où il resta un an. Paul Ier ayant été assassiné. De retour en France en 1801, il devint colonel de dragons, puis général de brigade, épousa, sur l'ordre formel de son frère Napoléon, Hortense de Beauharnais, fille de Joséphine, et fut nommé, en 1803, président du collège électoral du Pô. A l'établissement de l'empire, il passa grand connétable et colonel-général des carabiniers, suivit l'empereur en Italie, et devint gouverneur général du Piémont. Nommé, au commencement de 1806, général en chef de l'armée du Nord, il se rendit en Hollande, dont il fut proclamé roi, le 5 juin. Louis se consacra entièrement aux intérêts de ses nouveaux sujets, qui, notamment sur la question du blocus continental, n'étaient pas toujours d'accord avec les exigences politiques de Napoléon. La mort de son fils aîné, que l'empereur avait adopté malgré lui, les soupçons qu'il conçut sur la conduite de la reine Hortense, enfin sa résistance comme roi de Hollande aux injonctions de l'empereur, firent trouver la couronne trop lourde à ce prince philosophe et épris d'érudition: il abdiqua, se retira en Styrie, puis en Suisse, lors de la déclaration de guerre de l'Autriche à la France (1813). Lé 7 août 1810, il écrivait à sa mère, des bains de l'œplitz: « Je suis aussi bien que possible et hors des affaires, pour n'y jamais rentrer, je vous en réponds bien. J'espère que mon frère permettra que je reste avec vous et un de mes enfants le reste de mes jours, mais je vous prie de ne lui plus parler de moi. » En 1814, il était à Rome, fut nommé pair le 2 juin 1815, mais refusa d'occuper son siège. Le procès qu'il eut à soutenir contre la reine Hortense et la séparation de son fils achevèrent de lui inspirer le dégoût du monde, et il se retira dans la solitude, demandant aux lettres une suprême consolation. On a de lui un roman : Marie ou les peines de l'amour (1808), des Documents historiques sur le gouvernement de Hollande (1820), et un Essai sur la versification (1825) souvent réimprimé.