Etienne-Hubert CAMBACÉRÈS

Elu le 01/02/1805

CAMBACÉRÈS (ETIENNE-HUBERT), COMTE DE, frère du précédent, membre du Sénat conservateur et pair des Cent-jours, né à Montpellier (Hérault), le 10 septembre 1756, mort à Rouen (Seine-Inférieure), le 25 octobre 1818, était, en 1789, chanoine et vicaire général à Alais. Il traversa sans encombre la période révolutionnaire. L'élévation de son frère au second consulat, et, vers la même époque, la conclusion du Concordat appelèrent l'abbé de Cambacérès aux plus hautes dignités ecclésiastiques. Archevêque de Rouen en 1802, puis cardinal l'année suivante, il fut fait successivement membre, puis grand officier de la Légion d'honneur. Le 12 pluviôse an XIII (1805), il fut appelé à siéger dans le Sénat conservateur, et créé comte, le 18 septembre 1808. Dans un de ses mandements daté de 1806, le cardinal Cambacérès exprimait « avec effusion, dit la Biographie universelle de Michaud, sa reconnaissance et son amour pour l'heureux chef à qui lui et les siens devaient tant ». Mais son enthousiasme napoléonien parut se refroidir lorsqu’éclatèrent les dissentiments entre l'empereur et le pape Pie VII : Cambacérès refusa d'assister au mariage de Marie-Louise. Il vota la déchéance de l'empereur en 1814, et adhéra sans hésiter à la première Restauration. C'est pendant les Cent-jours (2 juin 1815), qu'il fut admis sur la liste des pairs. Il s'abstint, d'ailleurs, de siéger, comme il s'était abstenu de paraître à la cérémonie du Champ de mai, et demeura à la tête de son diocèse jusqu'à sa mort. La somptuosité de la table du cardinal comte de Cambacérès était légendaire.