Louis-Jean-Marie DAUBENTON

Elu le 24/12/1799

DAUBENTON (LOUIS-JEAN-MARIE), membre du Sénat conservateur, né à Montbard (Côte-d'Or) le 29 mai 1716, mort à Paris le 31 décembre 1799, était le fils d'un conseiller du roi et grenetier au grenier à sel de Montbard. Sa famille, qui le destinait à l'église, l'envoya étudier la théologie à Paris, mais Daubenton se mit, à l'insu des siens, à s'occuper d'anatomie et de sciences. La mort de son père l'ayant laissé libre de son choix, il se fit recevoir médecin à Reims, en 1741, et vint s'établir à Montbard. Il s'était lié avec Buffon, son compatriote, qui l'appela auprès de lui à Paris lorsqu'il eut été nommé intendant du jardin du roi. En 1745, Daubenton avait la place de « garde et démonstrateur » du cabinet d'histoire naturelle. Excellent observateur, il était d'une grande circonspection dans ses conclusions, et ne se rendait qu'à la complète évidence ; on a dit de lui « qu'il ne savait pas lui-même de combien de découvertes il était l'auteur. » Il collabora aux quinze premiers volumes de l'Histoire naturelle de Buffon, à l'Encyclopédie, et publia de nombreux travaux dans les Mémoires de l'Académie des sciences dont il était membre. Professeur d'économie rurale à l'école d'Alfort (1783), il propagea en France les moutons mérinos d'Espagne, et publia son Instruction pour les bergers, plusieurs fois réimprimée. Sous la Terreur, la section des Sans-Culottes lui délivra un certificat de civisme sous le nom du « berger Daubenton! » La Convention le nomma professeur de minéralogie au Muséum d'histoire naturelle; en 1795, il enseignait l'histoire naturelle à l'Ecole normale. Le 4 nivôse an VIII, le gouvernement consulaire le nomma membre du Sénat conservateur; frappé d'apoplexie à l'une des premières séances, il mourut quatre jours après. On a de lui, notamment, un Tableau méthodique des minéraux (1784).