Jean FABRE DE LA MARTILLIÈRE

Elu le 04/01/1802

FABRE DE LA MARTILLIÈRE (JEAN, COMTE), membre du Sénat conservateur et pair de France, né à Nîmes (Gard) le 10 mars 1732, mort à Paris le 27 mars 1819, fit la guerre de Sept ans comme sous-lieutenant d'artillerie. Après avoir passé quelque temps à la Guadeloupe, il revint en France avec le grade de capitaine, et fut désigné pour inspecter la fonderie royale de Douai, où il réalisa, dans la fabrication des canons, de sérieuses améliorations. Colonel en 1789, il fut bientôt promu général de brigade, et reçut à l'armée des Pyrénées-Orientales (1792) le commandement de l'artillerie. Il se distingua en Catalogue après la mort de Dugommier (1794), contraignit l'ennemi à abandonner l'importante position de la Montagne-Noire, et lui infligea une sanglante défaite à Eyscaulas. Ces succès lui valurent le grade de général de division. Il prit une grande part aux combats de Stockach, de Zurich, de Novi, et à la belle défense de Gênes. Commissaire-ordonnateur en chef à l'armée d'Helvétie (9 nivôse an X), membre du comité central d'artillerie et inspecteur général de la même arme, il fut nommé, à la même époque (14 nivôse), membre du Sénat conservateur, et obtint, en 1804, la sénatorerie d'Agen et plus tard le titre de comte de l'Empire (11 juillet 1810). Il vota en 1814 la déchéance de Napoléon, se vit confirmé par la Restauration dans son titre de comte, et fut, en outre, appelé à la pairie par Louis XVIII, le 4 juin 1814. Il reprit son siège dans la Chambre haute, le 31 août 1817, et siégea jusqu'à sa mort, survenue en 1819. On a de lui : Recherches sur les meilleurs effets à obtenir de l'artillerie (1812). - Réflexions sur la fabrication des bouches à feu (1817).