- Naissance :
- 23/08/1747 - Craveggia (Italie)
- Décès :
- 28/06/1816 - Paris
- Profession ou qualité :
- Général de division
Elu le 01/02/1805
FERINO (PIERRE-MARIE-BARTHÉLEMY, COMTE), membre du Sénat conservateur, né à Craveggia (Milanais) le 22 août 1747, mort à Paris le 26 juin 1816, fils d'un sous-officier autrichien, fit ses premières armes en Autriche, lors de la guerre de Sept ans, dans le régiment d'infanterie dont il devint major et qu'il quitta à cause d'un acte d'injustice dont il eut à se plaindre. En 1789, il vint en France, fut fait lieutenant-colonel des « Chasseurs du Rhin », se distingua à l'armée de Custine, présida à Mons l'assemblée qui vota la réunion de la Belgique à la France, et fut promu général de brigade (décembre 1792) et général de division (août 1793). Destitué un moment pour excès de sévérité, il fut envoyé à l'armée du Rhin, contribua à la reprise des lignes de Wissembourg et au déblocus de Landau, passa le Rhin à Kehl avec le général Desaix en 1796, se battit plusieurs fois contre le corps de Coudé, dont il repoussa les avant-postes, et entra vainqueur à Offenbourg. Il montra beaucoup de courage au passage du Lech, qu'il effectua à Kussing, et infligea plusieurs défaites aux Autrichiens. Sa conduite dans la retraite de Moreau lui fit le plus grand honneur : après être resté seul avec sa division pendant 48 jours, et avoir soutenu des combats continuels, il rejoignit le corps de l'armée sans avoir perdu un seul de ses canons, et emmenant avec lui des prisonniers. Ce fut Ferino qui, chargé de la défense de la tête du pont d'Huningue, fit, pendant la nuit du 28 au 29 janvier 1797, une sortie brillante, et l'entra dans la place après avoir détruit la plus grande partie des travaux de l'ennemi et avoir encloué ses canons. Membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire au XII, et grand-officier de l'ordre le 25 prairial de la même année, il fut, le 12 pluviôse au XIII, nommé membre du Sénat conservateur : il obtint, en 1807, la sénatorerie de Florence. Le 26 mars 1807, il devint gouverneur de la ville et du port d'Anvers, et, le 1er juin 1808, reçut le titre de comte de l'Empire. En 1813, le ministre de la guerre le chargea de l'organisation des gardes nationales de la Hollande. Revenu à Paris dans le mois de novembre, il reprit sa place au Sénat, il vota la déchéance de Napoléon, se rallia à la Restauration, reçut la croix de Saint-Louis, fut naturalisé Français (le Milanais ayant été séparé de la France), et mourut peu après.