- Naissance :
- 22/02/1762 - Plessis-sur-Saint-Just (Oise)
- Décès :
- 08/01/1815 - Paris
- Profession ou qualité :
- Générale de division
- Autres mandats :
- Chambre des Pairs du 4 juin 1814 au 19 mars 1815 et du 8 juillet 1815 au 8 janvier 1815.
Elu le 05/04/1813
LEGRAND (JUST-CLAUDE-ALEXANDRE-LOUIS, COMTE), membre du Sénat conservateur et pair de France, né au Plessier-sur-Saint-Just (Oise) le 22 février 1762, mort à Paris le 8 janvier 1815, entra au régiment de Dauphin-infanterie le 16 mars 1777, et en sortit, le 1er juin 1786, avec le grade de sergent-major. En 1790, il reprit du service dans la garde nationale de Metz, et devint, le 1er mai 1791, chef de bataillon des volontaires de la Moselle. Inspecteur des troupes de cette armée, général de brigade le 20 septembre 1793, il accompagna en Vendée un détachement de l'armée de Mayence, puis rejoignit l'armée de Sambre et Meuse, avec laquelle il se distingua à Fleurus. Durant la campagne de l'an III, il franchit le Rhin à Dusseldorf, sous le feu des Autrichiens, ce qui lui valut les éloges de Jourdan. En l'an IV, il combattit à Lainhoffen, à Neuvic, à Wurtzbourg, et, l'année suivante, sur la Lahn. Général de division le 1er floréal an VII, il prit le commandement des troupes stationnaires sur la rive droite du Rhin, servit sous les ordres de Masséna, puis revint à l'année du Rhin, où il se signala à Offembourg. En l'an VIII, placé à la tête d'une division de l'armée d'Allemagne, il soutint à Erbach, le 1er floréal, le choc des ennemis, et prit une part glorieuse, l'année suivante, à la victoire d'Hohenlinden. Après la paix de Lunéville, il commanda la 27e division (Piémont), où il fit accepter l'occupation par sa sagesse et sa fermeté, puis fut nommé inspecteur général d'infanterie le 5 germinal au XI. Commandant de la 3e division du camp de Saint-Omer, grand-officier de la Légion d'honneur (25 prairial an XII), il commanda, pendant la campagne d'Austerlitz, une des divisions du camp de Soult. A cette bataille, il soutint tous les efforts de l'aile gauche de l'armée russe, et fut nommé grande aigle de la Légion d'honneur (17 nivôse an XIV). En 1806, il combattit à Iéna, en 1807 à Eylau, à Hedsberg et à Kœnigsberg. Créé comte de l'Empire le 2 juillet 1808, il reçut en même temps de Napoléon une dotation de 30,000 fr. En 1809, il prit part au combat d'Ebersberg, aux batailles d'Essling et de Wagram. Mis en disponibilité le 23 juillet 1810, inspecteur général le 30 août 1811, il fut envoyé au corps d'observation de l'Elbe à la fin de cette dernière année, et prit part, avec le 2e corps, à la campagne de Russie. Ce fut lui qui, en forçant le passage de la Bérésina, le 12 novembre 1812, sauva les débris de l'armée; il fut grièvement blessé dans le combat. Nommé membre du Sénat conservateur le 6 avril 1813, il organisa, en 1814, la défense de Chalon-sur-Saône. La Restauration l'appela à la dignité de pair de France le 4 juin 1814. Chevalier de Saint-Louis le 27 juin suivant, il mourut un mois après, des suites de la blessure reçue au passage de la Bérésina.