- Naissance :
- 01/11/1753 - Leyde
- Décès :
- 09/08/1815 - La Haye
Elu le 30/12/1810
MEERMAN VAN DALEM ET WAUREN (JEAN, COMTE), membre du Sénat conservateur, né à la Have (Hollande) le 1er novembre 1753, mort à la Haye le 19 août 1815, d'une famille de la Flandre hollandaise, dont une branche se fixa à Bordeaux à la fin du XVe siècle, et y est encore représentée dans le haut commerce, était fils unique du baron Gérard Meerman (1722 1771), érudit Hollandais et membre du Sénat de Rotterdam. Il reçut une solide instruction ; à peine âgé de dix ans, il achevait, avec l'aide de son précepteur, une traduction du Mariage forcé de Molière, imprimée à Rotterdam eu 1764. Ses études terminées à l'école latine, il fut admis à l'Université de Leipsig, puis à celles de Gœttingue et de Leyde. Docteur en droit, il visita les principales contrées de l'Europe, et 80 livra avec ardeur à la culture des lettres; il publia d'abord le supplément du Thesaurus juris civilis et canoniri (1780), obtint en 1784 un prix de l'Académie française des inscriptions pour un mémoire sur cette question : Comparer ensemble la Ligue des Achéens, celle des Suisses en 1307, et la Ligue des Provinces-Unies en 1579, et commença la publication de l'Histoire de Guillaume, comte de Hollande et roi des Romains (1783-1797). Ambitieux de jouer un rôle politique, il tenta vainement à plusieurs reprises de devenir représentant de la Frise, réussit à se faire nommer membre de la régence de Leyde, et, attaché au parti aristocratique, combattit avec violence les principes de la Révolution française. Dans son aversion pour les idées démocratiques, il quitta son pays en 1797, pour ne pas assister au triomphe de la France, et fit un assez long séjour dans le Nord. Rallié un peu plus tard au gouvernement du roi Louis Bonaparte, qu'il alla recevoir à la frontière, Meerman fut nommé chambellan du prince, directeur général des arts et des sciences du royaume, et, après l'annexion de la Hollande à l'empire français, accepta, le titre de comte et les fonctions de membre du Sénat conservateur (10 décembre 1810). « Dans cette nouvelle position, écrit un biographe, il ne sut garder ni son indépendance ni sa dignité. » On a de lui un poème sur Montmartre (Paris, 1812), recueil de flatteries serviles à l'égard de Napoléon. Il revint habiter la Haye en 1814. Meerman a laissé encore un assez grand nombre d'ouvrages parmi lesquels : Relations de la (Grande-Bretagne et de l'Irlande (1787); Relations sur les monarchies de Prusse, d'Autriche et de Sicile (1789); Relations sur le nord et le nord-est de l'Europe (1804-1806); Des preuves de la sagesse divine fournies par l'histoire (1806); Parallèle de Josué, Antonin le Pieux et Henri IV (1807), etc.