- Naissance :
- 04/09/1744 - Neuchâtel (Suisse)
- Décès :
- 17/02/1808 - Viry-Chatillon (Seine-et-Oise)
- Profession ou qualité :
- Banquier
Elu le 25/12/1799
PERREGAUX (JEAN-FRÉDÉRIC), membre du Sénat conservateur, né à Neuchâtel (Suisse) le 4 septembre 1744, mort à Viry-Châtillon (Seine-et-Osie) le 17 février 1808, « fils de François-Frédéric Perregaux, de Neuchâtel (Suisse) et lieutenant-colonel des milices du département de Vallaugni, et de Barhe-Suzanne de Brun » fut d'abord banquier à Neuchâtel, et, ayant étendu ses opérations, fonda à Paris une importante maison de banque, Durant la révolution, grâce à son crédit, il para autant qu'il put aux dangers de la famine qui menaçait Paris ; il n'en fut pas moins inquiété, en décembre 1793, comme complice d'un recel de fonds avec Duchâtelet, condamné pour émigration, et qui avait tenté de corrompre les gendarmes qui le gardaient. Le comité de salut public lança contre Perregaux un mandat d'arrestation, mais on ne trouva chez lui que son associé, et on mit les scellés sur ses livres. Il s'empressa d'accourir, de Neuchâtel, où il se trouvait alors, et parvint à se justifier. Le comité de salut public voulut tirer parti de ses relations et le chargea d'une mission en Suisse à l'effet d'y conclure de nouveaux marchés. Perregaux consacra la plus grande partie de sa fortune à des achats de blés ; mais, dénoncé bientôt comme accapareur, il allait, à son retour, être de nouveau arrêté, quand, prévenu par un de ses commis, il attendit en Suisse la l'évolution du 9 thermidor. De retour en France, il assura au commis qui lui avait sauvé la vie une pension de 6,000 francs, fit des opérations sur les biens d'émigrés, et fut nommé, le 4 nivôse an VIII, membre du Sénat conservateur. Il fut un de ceux que le gouvernement chargea de la création et de l'organisation de la Banque de France. Membre de la Légion d'honneur (9 vendémiaire an XII), commandeur (25 prairial suivant), il garda jusqu'à sa mort la direction de son importante maison, Sa fille épousa Marmont, futur duc de Raguse, et son fils se maria, en 1813, avec une des filles de Macdonald, duc de Tarente.