Naissance :
07/03/1760 - Mothé-les-Poivres (Aube)
Décès :
26/08/1830 - Paris
Profession ou qualité :
Général de division
Autres mandats :
Chambre des Pairs du 4 juin 1814 au 19 mars 1815 et du 8 juillet 1815 au26 août 1930.

Elu le 21/04/1804

SAINTE-SUZANNE (GILBERT-JOSEPH-MARTIN DE BRUNETEAU, COMTE DE), membre du Sénat conservateur et pair de France, né à Mothé-lès-Poivres (Aube) le 7 mars 1750, mort à Paris le 26 août 1830, entra dans les pages de la comtesse de Provence, passa, en 1779, sous-lieutenant au régiment d'Anjou-infanterie, et, partisan des principes de la Révolution, fut promu capitaine de grenadiers et se distingua au siège de Mayence. Après la reddition de cette place, il alla en Vendée où il prit part à la bataille de Cholet; général de brigade en mars 1795, il servit à l'armée du Rhin, se distingua à Ettingen, et fut promu général de division le 2 août 1796, par Moreau, qui l'estimait particulièrement. Il défendit la tête du pont de Kehl, et entra, le 23 juillet 1797, au bureau topographique de la guerre. En 1799, sous Moreau, il commanda l'aile gauche de l'armée du Danube ; la retraite difficile qu'il exécuta après l'affaire d'Erbach lui mérita la réputation d'un habile tacticien. Mais des infirmités contractées au service l'obligèrent à quitter l'armée. Membre de la Légion d'honneur le 9 vendémiaire an XII, grand-officier de l'ordre le 25 prairial suivant, il fut nommé, le 1er floréal au XII, membre du Sénat conservateur, et fut gratifié par la suite de la sénatorerie de l'au. Nommé, le 20 mai 1807, commandant de la 2e légion de réserve de l'intérieur, et créé comte de l'empire le 3 juin 1808, il fut appelé, l'année suivante, au commandement des côtes de Boulogne, d'Ostende et de la Hollande. En 1814, il adhéra à la déchéance de l'empereur, fut nommé pair de France à la Restauration, le 4 juin 1814, n'exerça aucune fonction publique pendant les Cent-jours, et, lors du procès du maréchal Ney, refusa de siéger par le motif que la défense n'avait pas été libre. Il vota con testament avec l'opposition libérale, et, bien que fort malade, se fit transporter, en 1830, à Paris, pour y donner son adhésion au retour du drapeau tricolore. Il mourut peu de jours après. On a de lui : Le Siège de Dantzig en 1807 (Paris, 1818); -Projet de changements à opérer dans le système des places fortes (1819).