PAYS-BAS



Le travail clandestin qui, d'après plusieurs enquêtes récentes, représente l'équivalent d'au moins 250.000 emplois à temps plein fait l'objet de nombreuses études, essentiellement de la part du ministère des affaires sociales. Les expériences française et belge des chèques-service par exemple ont été largement analysées, notamment après que les organisations patronales néerlandaises eurent proposé leur transposition aux Pays-Bas. Cette idée est très critiquée : on considère que sa mise en application en France et en Belgique s'est effectuée trop rapidement, sans réelle évaluation.

D'une façon générale, aux Pays-Bas, la plupart des réflexions sur la réduction du travail clandestin excluent le recours à des dispositions juridiques, telles que le renforcement des contrôles. Ces méthodes sont en effet considérées comme coûteuses et peu efficaces. Selon les chercheurs, la meilleure solution consisterait à réduire le taux de T.V.A., en particulier sur les biens et services dont la production ou la fourniture suppose une utilisation importante de la main d'oeuvre locale.

Cependant, la loi sur l'abus des prestations sociales , qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 1997, constitue également un moyen de lutter contre le travail clandestin : les bénéficiaires de prestations de chômage qui ne satisfont pas à leurs obligations (par exemple en refusant de suivre un stage ou en ne recherchant pas assez activement un emploi) pourront voir leurs prestations supprimées.


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