III. LA COMPÉTITIVITÉ DE LA PÊCHE FRANÇAISE

A. UN SECTEUR CONVALESCENT

1. La flotte

La flotte de pêche française comprend environ 8.000 navires 10 ( * ) actifs à la fin de l'année 2002, dont 2.358 dans les DOM. Les régions métropolitaines les mieux dotées sont la Méditerranée et la Bretagne. La flottille est composée majoritairement de petits bateaux (moins de 12m). La Bretagne, qui accueille la moitié des navires de plus de 25m, représente la région la plus concernée par la pêche maritime puisqu'elle totalise près de 40 % de la puissance totale des navires.

Sur les 5.697 navires de la flotte métropolitaine, près de 2.000 navires, toutes tailles confondues (34 % de la flotte), sont âgés de plus de 25 ans. Entre 1998 et 2003, au total, la flotte métropolitaine a diminué de 8,7 % . La réduction du nombre de navires se poursuit, mais à un rythme ralenti depuis 5 ans (- 2,1 %).

2. L'emploi

Les pêches maritimes ont généré près de 26.000 emplois de marins en 2002, dont 23.132 marins embarqués plus de trois mois dans l'année à bord des navires de pêche français. C'est la Bretagne qui compte le plus de marins embarqués (6.782), devant le Sud-Ouest.

Le secteur de la pêche se caractérise depuis plusieurs années par une pénurie de main d'oeuvre . La baisse des effectifs des marins à la pêche a cependant ralenti depuis 1996, et s'est pratiquement arrêtée depuis 2000. La baisse pour 2002 se monte à 0,4 %.

Les effectifs de la pêche côtière augmentent sur cinq façades (+235 marins, soit une augmentation de 5,8 %), tandis que ceux de la petite pêche (43,2 % des effectifs) baissent partout en métropole, sauf en Bretagne Nord. En revanche ils progressent dans les DOM-TOM. On rappellera que la Bretagne concentre un peu moins d'un tiers de l'emploi à la pêche.

3. La production

En 2003, les quotas français sont restés relativement stables, même si certains quotas ont vu leur taux diminuer de manière inquiétante . Dans les eaux communautaires, ils se sont élevés à 249.377 tonnes . Toutefois, les transferts avec d'autres Etats membres ont permis de relever les possibilités de captures à 265.412 tonnes . Les quotas les plus consommés concernent la sole, le maquereau, le cabillaud, le merlan, la langoustine et le thon rouge.

En 2002, 630.000 tonnes de poissons, crustacés, coquillages et autres produits de la mer ont été pêchés par les navires métropolitains. En quantité, les principales espèces pêchées sont le thon, la sardine, le lieu noir, le hareng, le maquereau, le chinchard et l'anchois. La Bretagne est la principale région de débarquement en France avec 40 % des quantités, suivie par le Nord-Pas de Calais avec 16 %.

Années

1997

1998

1999

2000

2001

2002

Captures totales
(tonne, poids vif)

612 400

586 620

608 610

628 450

611 820

630 000

Après deux années au-dessus de 410.000 tonnes, l'activité de pêche métropolitaine en produits de la mer frais recule du fait d'une diminution des captures de poissons, puis reste relativement stable depuis 1999 . Elle fluctue depuis lors entre 400.000 et 410.000 tonnes. En 2002, le chiffre d'affaires des ventes des pêches maritimes métropolitaines avoisine 1,1 Md€.

En 2002, le tonnage de pêche fraîche débarqué par les flottilles métropolitaines dans les criées françaises 11 ( * ) a diminué de 1 % après 2 années de faible croissance . Les ventes enregistrées par les criées accusent une évolution négative plus marquée (-3 %). En revanche, le prix moyen en première vente a continué de progresser (+4 %). Cette évolution s'inscrit dans la tendance des 5 dernières années caractérisée par une stabilité des débarquements en criée et une augmentation des prix moyens à la première vente .

Depuis la mi-2001, grâce notamment à la mise en place du plan d'aide gouvernemental ainsi qu'à la bonne tenue des cours du poisson et à une certaine modération des cours du carburant, la rentabilité des entreprises de pêche a globalement retrouvé un niveau satisfaisant. Les perspectives de renouvellement et de modernisation des navires ouvertes par le Plan de modernisation de la flotte devraient permettre de l'accroître encore.

* 10 - 2 155 navires de pêche industrielle et semi-industrielle (plus de 25 mètres) ;

- 1 316 navires de pêche artisanale et hauturière (de 12 à 25 mètres) ;

- 4 241 navires de petite pêche côtière (moins de 12 mètres).

* 11 80% des ventes en frais des pêches maritimes françaises sont enregistrées par une criée française.

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