III. UN EFFORT DE RECRUTEMENT SOUTENU

Le budget de la justice pour 1999 est marqué par la poursuite de l'effort entrepris en vue du renforcement des effectifs des juridictions judiciaires comme des juridictions administratives : il prévoit en effet la création de 370 emplois pour les services judiciaires et de 61 emplois au Conseil d'Etat et dans les juridictions administratives. Cependant, les vacances de postes demeurent encore trop nombreuses et l'effort de recrutement risque d'être en partie absorbé par la mise en oeuvre des nouvelles réformes prévues.

A. LES RECRUTEMENTS DE MAGISTRATS JUDICIAIRES

1. Un effort exceptionnel de recrutement

Le projet de loi de finances pour 1999 prévoit la création de 140 emplois de magistrats 7( * ) , succédant aux 70 créations d'emplois intervenues en 1998.

Ainsi que l'a souligné Mme Elisabeth Guigou, Garde des Sceaux, devant votre commission des Lois, ce nombre de créations d'emplois de magistrats est le plus élevé des quinze dernières années.

Le nombre de postes ouverts aux concours d'accès à l'Ecole nationale de la magistrature a été porté à 185 pour 1998 (contre 145 pour 1996 et 1997).

En outre, afin d'accélérer les recrutements, la loi organique n° 98-105 du 24 février 1998 a autorisé l'organisation de deux concours exceptionnels permettant le recrutement de 100 magistrats en 1998 et de 100 autres en 1999 ; les magistrats recrutés en 1998 par cette voie prendront leurs fonctions en juridiction dès l'été 1999 à l'issue d'une formation de six mois.

2. Le renfort encore très insuffisant des conseillers de cours d'appel en service extraordinaire et des magistrats à titre temporaire

Afin de compléter le renfort des effectifs des juridictions tout en diversifiant le corps judiciaire, la loi organique n° 95-64 du 19 janvier 1995 a prévu la possibilité de faire appel à des conseillers de cours d'appel en service extraordinaire et à des magistrats à titre temporaire.

• Les conseillers de cours d'appel en service extraordinaire sont recrutés parmi des candidats âgés de 50 à 60 ans titulaires d'un diplôme de niveau maîtrise et justifiant d'au moins 15 années d'activité professionnelle les qualifiant particulièrement pour exercer des fonctions judiciaires.

La loi organique n° 98-105 du 24 février 1998 a élargi les possibilités de recrutement de ces conseillers en service extraordinaire, allongé de 5 à 10 ans la durée d'exercice de leurs fonctions (à temps plein) et assoupli la procédure de recrutement en supprimant le caractère probatoire de la période de formation.

Mais la mise en oeuvre de ces dispositions est encore très limitée. En effet, interrogée sur ce point au cours de son audition devant votre commission des Lois, Mme Elisabeth Guigou, Garde des Sceaux, a indiqué que trois nominations étaient intervenues en 1997 (à la suite de l'examen de 33 candidatures par la commission d'avancement) et deux autres en 1998 (sur 15 candidatures).

• La loi organique du 19 janvier 1995 a également ouvert la possibilité de recruter des magistrats exerçant à titre temporaire les fonctions de juge d'instance ou d'assesseur dans les formations collégiales des tribunaux de grande instance. Ces magistrats à titre temporaire sont recrutés, pour sept ans non renouvelables, sur proposition de l'assemblée générale des magistrats du siège de la cour d'appel et après avis conforme de la commission d'avancement ; rémunérés sur la base de vacations, ils peuvent poursuivre une autre activité professionnelle concomitamment à leurs fonctions judiciaires.

Comme pour les conseillers de cours d'appel en service extraordinaire, la loi organique du 24 février 1998 a supprimé le caractère probatoire du stage de formation imposé aux magistrats à titre temporaire.

Votre commission des Lois, à l'initiative de laquelle cette modification a été introduite, a en effet considéré " décourageant et vexatoire " d'imposer un stage de cette nature à des personnes déjà confirmées professionnellement et ayant accepté de se soumettre à une sélection.

Cependant, bien que la loi de programme de 1995 ait prévu la création de 80 postes équivalents temps plein et que 64 de ces créations aient été inscrites en lois de finances (soit 16 pour chacune des années 1995, 1996, 1998 et 1999), le recrutement des magistrats à titre temporaire est resté pour le moment bien timide.

Il n'a débuté qu'à la suite de la publication du décret n° 97-4 du 7 janvier 1997 et ne concerne actuellement, à titre expérimental, que les seules cours d'appel d'Aix-en-Provence, Angers, Colmar et Versailles.

Le Garde des Sceaux a précisé devant votre commission des Lois que quatre candidats avaient fait l'objet d'un avis favorable de la commission d'avancement (sur un total de 18 candidatures examinées).

Votre commission des Lois regrette la faiblesse de ces recrutements de magistrats à titre temporaire et de conseillers de cours d'appel en service extraordinaire, qui seraient pourtant susceptibles d'apporter un renfort appréciable dans les juridictions surchargées. Elle espère néanmoins que les assouplissements apportés par la loi organique du 24 février 1998 permettront d'accroître leurs effectifs.

3. Des vacances de postes qui restent trop nombreuses

L'application de la loi de programme pour 1995 a permis de localiser au total 184 emplois budgétaires de magistrats : 49 en 1995, 53 en 1996 et 82 en 1998.

Cependant, en dépit de l'important effort de recrutement engagé, les vacances de postes constatées dans les juridictions sont encore trop nombreuses.

Selon la Chancellerie, 215 emplois de magistrats étaient vacants au 1er septembre 1998, soit 3,38 % d'un effectif budgétaire de 6 357 emplois 8( * ) .

Une étude récente réalisée par l'Union syndicale des magistrats (USM) qui a comptabilisé l'ensemble des postes non occupés dans les juridictions, en ajoutant aux " vacances officielles " dénombrées par la Chancellerie les absences pour congés divers, fait toutefois apparaître un taux de vacances de postes beaucoup plus élevé sur le terrain : celui-ci atteindrait en moyenne 7,4 % des effectifs en juridiction et toucherait davantage les magistrats du parquet (9 % en moyenne) que les magistrats du siège (6,8 % en moyenne).

Cette situation de distorsion entre les effectifs budgétaires et les effectifs réels devrait conduire à renforcer encore le nombre de magistrats placés qui, outre les hypothèses de congé du magistrat titulaire ou de vacance de poste, peuvent désormais être temporairement affectés dans une juridiction pour y renforcer l'effectif afin d'assurer le traitement du contentieux dans un délai raisonnable.

Le nombre de ces magistrats a été porté à 139 en 1998 (contre 117 en 1997), avec la création de 17 emplois de juges placés et de 5 emplois de substituts placés ; il représente désormais près de 3 % des emplois mais reste très en-deçà du maximum fixé par la loi organique qui permettrait de porter l'effectif des magistrats placés à 309 emplois.

*

Par ailleurs, il convient de souligner que les nombreuses créations d'emplois prévues par le projet de loi de finances pour 1999 ne permettront pas toutes de soulager les juridictions surchargées puisqu'elles seront pour partie absorbées par la mise en oeuvre des nouvelles réformes .

Ainsi, la Chancellerie a prévu que la moitié des 140 créations d'emplois de magistrats prévues au projet de budget pour 1999 seraient consacrées à la mise en oeuvre du projet de réforme du régime de la détention provisoire qui nécessiterait au total pour sa mise en application 150 à 200 nouveaux magistrats.

La réforme envisagée des tribunaux de commerce, qui sera évoquée dans la suite du présent avis, rendrait pour sa part nécessaire la création de 350 emplois de magistrats pour assurer la mixité au sein de ces tribunaux, mais ces créations ne seront mises en place qu'à partir du budget de l'an 2000.

B. LES RECRUTEMENTS DE FONCTIONNAIRES DES SERVICES JUDICIAIRES

Le renforcement des effectifs de magistrats ne peut être efficace que s'il s'accompagne d'un renforcement des effectifs de greffiers.

Aussi la Chancellerie a-t-elle mis en place en 1998 un plan exceptionnel de recrutement de fonctionnaires des services judiciaires. Plus de 800 fonctionnaires devraient être recrutés d'ici le 31 décembre 1998 dont la moitié devrait avoir pris ses fonctions à cette date : 44 greffiers en chef, 240 greffiers, 475 personnels de bureau et 70 fonctionnaires des filières techniques.

Ce recrutement devrait permettre de combler les vacances d'emploi constatées fin 1997 mais également de pourvoir les 230 emplois budgétaires créés par la loi de finances pour 1998 (20 greffiers en chef, 90 greffiers, 130 personnels de bureau).

Le projet de loi de finances pour 1999 prévoit également la création de 230 emplois de fonctionnaires des services judiciaires (10 greffiers en chef, 112 greffiers, 72 adjoints administratifs, 36 agents contractuels), ce qui permettra d'achever l'exécution de la loi de programme qui prévoyait la création de 835 emplois.

Cependant, les absences de fonctionnaires pour raisons diverses, s'ajoutant aux vacances d'emploi (qui atteignaient 2,72 % des emplois au 1er juin 1998 selon la Chancellerie) et aux conséquences de l'absence de compensation systématique des temps partiels 9( * ) , tendent à désorganiser les juridictions.

Devant ces difficultés, la création de 116 emplois de personnels de bureau placés a été décidée ; elle devrait permettre aux chefs de cour de suppléer à certaines absences liées aux congés de maladie, aux congés de maternité ou aux congés de formation.

Par ailleurs, les représentants des organisations professionnelles de fonctionnaires de la justice entendus par votre rapporteur pour avis ont souligné l'insuffisance de la politique du ministère de la justice en matière de logement social , notamment en région parisienne.

Cependant, les crédits d'action sociale du ministère, d'un montant global de 94,5 millions de francs, sont en augmentation de plus de 18,5 % pour 1999.

Selon les informations communiquées à votre rapporteur pour avis par les services de la Chancellerie, des efforts sont menés en vue d'une augmentation du nombre de logements sociaux, notamment à travers l'ouverture d'une résidence parahôtelière à Paris, mais se heurtent à l'insuffisance du parc interministériel de logements sociaux et à des difficultés liées à l'impossibilité pour le ministère de la justice de faire construire lui-même des logements en l'absence de crédits inscrits au titre VI.

C. LE RENFORCEMENT DES EFFECTIFS DES JURIDICTIONS ADMINISTRATIVES

Afin de faire face à l'augmentation des flux de contentieux, les effectifs de magistrats et de fonctionnaires des juridictions administratives ont également été renforcés en application de la loi de programme de 1995.

• S'agissant des magistrats des cours administratives d'appel et des tribunaux administratifs , la loi de programme prévoyait d'une part, la création de 105 emplois budgétaires et d'autre part, le recrutement à titre temporaire de 75 magistrats.

79 emplois ont d'ores et déjà été créés ; le projet de loi de finances pour 1999 prévoit encore la création de 21 emplois supplémentaires, portant à 100 (sur 105) le nombre total d'emplois créés en application de la loi de programme.

Par ailleurs, des crédits ont été ouverts pour la rémunération de 56 magistrats administratifs recrutés à titre temporaire ; grâce à ces crédits, 40 magistrats ont été recrutés à titre temporaire par la voie du détachement et 14 magistrats supplémentaires le seront d'ici la fin de l'année. Le projet de loi de finances pour 1999 prévoit les crédits nécessaires pour 15 recrutements temporaires complémentaires, ce qui portera à 71 (sur 75) le nombre total de recrutements temporaires en application de la loi de programme.

Le taux de vacances des emplois s'élevait à 3,5 % au 1er avril 1998.

Les représentants des juridictions administratives entendus par votre rapporteur pour avis ont insisté sur l'insuffisance du nombre de postes de présidents de formations de jugement pour assurer de façon satisfaisante les fonctions d'encadrement.

• En ce qui concerne les effectifs des greffes , la loi de programme prévoyait la création de 200 emplois de fonctionnaires ; 150 emplois ont d'ores et déjà été créés, auxquels viendront s'ajouter les 40 emplois prévus par le projet de loi de finances pour 1999.

Le renforcement des effectifs des greffes a permis d'améliorer le ratio de fonctionnaires par magistrat, mais celui-ci reste très inférieur à celui constaté dans les juridictions judiciaires.

Au 30 juin 1998, le taux de vacances des emplois s'élevait à 5,8 %.

D. LE DÉVELOPPEMENT DE L'ASSISTANCE AUX MAGISTRATS

1. Le bilan très positif du concours des assistants de justice

A l'initiative de la commission des Lois du Sénat, l'article 20 de la loi du 8 février 1995 relative à l'organisation des juridictions a prévu la possibilité de recruter des assistants auprès des magistrats des tribunaux d'instance, des tribunaux de grande instance et des cours d'appel.

Ces assistants sont chargés de tâches de documentation et de préparation des décisions. Ils sont recrutés pour une durée de deux ans renouvelable parmi les personnes titulaires d'un diplôme sanctionnant quatre années d'études supérieures en matière juridique et que leur compétence qualifie particulièrement pour exercer ces fonctions ; dans la pratique, il s'agit souvent d'étudiants en troisième cycle de droit préparant parallèlement leur thèse, qui abandonnent la fonction d'assistant dès qu'ils trouvent un emploi stable. Ils sont indemnisés par l'allocation de vacations horaires 10( * ) et travaillent le plus souvent à mi-temps.

203 assistants de justice ont été recrutés en 1996, puis 100 de plus au cours de l'année 1997.

Avec une dotation de 8,4 millions de francs en mesure nouvelle, la loi de finances pour 1998 devrait permettre d'assurer un nouveau recrutement de 200 assistants de justice.

L'effort financier consacré aux assistants de justice sera encore renforcé en 1999, le projet de loi de finances prévoyant une dotation de 15,6 millions de francs destiné au recrutement de 400 assistants supplémentaires , ce qui devrait permettre de porter à plus de 900 l'effectif total des assistants.

Cet effort apparaît pleinement justifié car l'analyse des rapports transmis par les cours d'appel concernant l'activité des assistants montre que leur concours a donné entière satisfaction et permis aux magistrats de se décharger de certaines tâches répétitives ou de recherches chronophages, au profit d'un traitement plus rapide du contentieux.

Dans leur majorité, les magistrats des juridictions qui ont bénéficié du concours d'assistants de justice soulignent la qualité des travaux effectués par ceux-ci. Le plus souvent, il s'agit de recherche de documentation ou de jurisprudence, de rédaction de notes de synthèses des dossiers ou de rédaction de projets de décisions ou de réquisitoires suivant les instructions des magistrats.

En outre, les assistants se voient aussi parfois confier d'autres tâches telles que le prétraitement du courrier pénal général, les propositions de recours aux procédures de médiation-réparation, la gestion de la médiation pénale, la confection de recueils de doctrine ou de jurisprudence, la tenue de statistiques, la gestion des bibliothèques...

En revanche, la présence d'assistants de justice ne semble pas adaptée au service de l'instruction, en raison notamment de la spécificité de la procédure.

Le bilan du recrutement des assistants de justice apparaît donc très positif. Aussi les demandes d'assistants de justice par les juridictions sont-elles en forte augmentation.

En revanche, le bilan de la mise en place d' "assistants juridiques " (fonctionnaires mis à disposition par d'autres administrations) dans les juridictions administratives semble décevant, selon les représentants de ces juridictions qui ont été entendus par votre rapporteur.

2. Les perspectives de recrutement d'assistants spécialisés au sein des nouveaux pôles économiques et financiers

L'article 91 de la loi n° 98-546 du 2 juillet 1998 portant diverses dispositions d'ordre économique et financier a par ailleurs prévu la possibilité de recruter des assistants spécialisés auprès des cours d'appel ou des tribunaux de grande instance qui sont spécialisés en matière de traitement des infractions économiques et financières en application des dispositions de l'article 704 du code de procédure pénale.

Les assistants spécialisés sont chargés d'apporter une assistance technique aux magistrats dans le déroulement de la procédure, sans pouvoir procéder par eux-mêmes à aucun acte. Ils sont recrutés parmi les fonctionnaires de catégorie A ou B ou parmi les personnes titulaires d'un diplôme sanctionnant une formation économique, financière, juridique ou sociale d'une durée au moins égale à quatre années d'études supérieures et justifiant d'une expérience professionnelle minimale de quatre années.

Le décret d'application de ces dispositions est actuellement en cours d'élaboration.

Il est envisagé dans un premier temps de recourir aux services de fonctionnaires mis à disposition par le ministère de l'économie et des finances et par la Banque de France, les possibilités de recrutement d'assistants spécialisés en provenance du secteur privé étant par ailleurs à l'étude.

Dans cette perspective, le ministère de la justice a demandé la mise à disposition de 25 fonctionnaires par an pendant trois ans en vue de leur affectation en priorité dans les tribunaux de Paris, Bastia et Nanterre puis dans ceux de Bordeaux, Lyon, Fort-de-France et Marseille ; des appels à candidatures ont déjà été diffusés.

Le recrutement de ces assistants spécialisés devrait permettre de renforcer les moyens des " pôles économiques et financiers " que Mme Elisabeth Guigou, Garde des Sceaux, envisage de constituer au sein de certaines juridictions.

Une mesure nouvelle de 15 millions de francs est inscrite au projet de budget pour 1999 pour la constitution de ces pôles de lutte contre la délinquance économique et financière.

Le pôle économique et financier de Paris devrait être opérationnel à partir de mars 1999 ; il accueillera une soixantaine de magistrats et plus d'une centaine de fonctionnaires, dans des locaux de 8.330 mètres carrés.

E. UN RECOURS LIMITÉ AUX EMPLOIS-JEUNES

Votre commission des Lois s'était interrogée, l'an dernier, sur l'opportunité de la mise en place d'emplois-jeunes par le ministère de la justice.

Elle avait en effet souligné les difficultés d'adaptation de la procédure retenue au cas particulier du ministère de la justice, les incertitudes pesant sur le mode de financement et le problème de la définition d'emplois pertinents dans ce domaine.

Interrogée par votre rapporteur pour avis sur le bilan des emplois-jeunes pour le ministère de la justice, Mme Elisabeth Guigou, Garde des Sceaux, a reconnu que leur mise en place n'avait pas donné de résultats aussi performants que ceux qu'elle avait espérés.

Le ministère de la justice s'est engagé à promouvoir la création de 3.500 emplois-jeunes dans son secteur. Pour atteindre cet objectif, cinq accords cadres ont été signés avec les principaux partenaires associatifs qui se sont engagés à promouvoir la création de 2.150 emplois sur une période de 3 ans auprès de leurs adhérents. Ces emplois se répartissent ainsi : 1.000 emplois pour l'Association française pour la sauvegarde de l'enfance et de l'adolescence (AFSEA) (dont 70 créés et 172 en projet), 250 emplois pour l'Institut national d'aide aux victimes et de médiation (INAVEM) (dont 36 créés et 46 projets), 300 emplois pour le Comité de liaison des associations socio-éducatives de contrôle judiciaire (CLCJ) (dont 57 créés et un nombre équivalent en projet), 500 emplois pour l'Union nationale des associations familiales (UNAF) (dont 100 créés et 100 autres en projet) et 100 emplois pour le Centre national d'information et de documentation des femmes et des familles (CNIDEF).

En outre, 226 emplois ont été créés dans les domaines de l'accès au droit, de l'accompagnement des familles des détenus ou de l'insertion des publics les plus en difficulté ; pour ce qui concerne les services judiciaires, on dénombre ainsi 222 projets et 67 conventions signées (représentant 88 emplois).

Le Garde des Sceaux a précisé devant la commission des Lois qu'au total 489 emplois-jeunes avaient déjà été créés dans des domaines variés tels que l'accès au droit, l'aide aux victimes ou aux mineurs, ou encore l'accueil du public. Elle a ajouté qu'elle avait souhaité un niveau d'exigence élevé quant à la qualité des recrutements effectués.

Votre rapporteur pour avis tient à souligner que ces emplois-jeunes, s'ils sont encore peu nombreux, n'ont toutefois pas été dévoyés comme on aurait pu le craindre dans le secteur de la justice. Au demeurant, il est encore trop tôt pour dresser un bilan définitif du recours aux emplois-jeunes dans ce secteur.

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