4. Des modes d'association à définir  concernant les chaînes de télévision publique

En application du II de l'article 26 de la loi du 30 septembre 1986 susvisée, le secteur public bénéficie d'un accès prioritaire à la ressource radioélectrique en ce qui concerne l'exécution de leurs missions de service public par les entreprises du secteur.

Ce droit de priorité est applicable aux sociétés France 2, France 3 et France 5, à Arte et à La Chaîne parlementaire, de même qu'aux filiales que la société France Télévision peut créer à l'occasion du lancement de la TNT. Ainsi, au moment de la publication de l'appel aux candidatures du 24 juillet 2001, le CSA a été informé par le gouvernement du projet de création de trois nouveaux services  pour lesquels une partie de la ressource radioélectrique a donc été réservée.

Le gouvernement a depuis lors fait savoir qu'il réfléchissait à la définition du périmètre de la télévision publique et qu'il n'excluait pas de réduire le nombre de canaux susceptibles d'être utilisés par des chaînes publiques à l'occasion du lancement de la TNT. La réduction de ce périmètre aurait pour conséquence d'accroître la part de fréquences disponibles pour les services relevant du secteur privé.

Selon les informations communiquées par le gouvernement à votre rapporteur spécial, « le gouvernement a décidé de maintenir les trois canaux préemptés par l'Etat pour le compte de France Télévisions dans l'attente de décisions concernant d'éventuelles nouvelles chaînes éditées par France Télévisions qui seraient diffusées sur la télévision numérique de terre ».

Pour sa part, la direction de France Télévisions a répondu à votre rapporteur spécial que « le contrat d'objectifs et de moyens conclu avec l'Etat en 2001 prévoyait un volet au titre du développement de trois canaux numériques : une chaîne d'information continue, des chaînes régionales et une chaîne de découverte culturelle destinée aux 25-40 ans. Ces projets n'ont pas été mis en oeuvre du fait du décalage dans le lancement du numérique de terre. Les modalités de l'entrée de France Télévisions dans le numérique de terre sont actuellement en cours d'examen par l'Etat dans le cadre de l'actualisation du contrat d'objectifs et de moyens ».

Selon votre rapporteur spécial, cette divergence de points de vue traduit une absence d'engagements financiers de l'Etat à la volonté du président de France Télévisions de développer la part du secteur public dans le paysage audiovisuel national à l'occasion du lancement de la TNT. Cette position n'est d'ailleurs pas celle de M. Michel Boyon, qui estime que « le lancement de la TNT ne doit pas être regardé comme justifiant par lui-même une extension de l'offre de programmes de France Télévisions ».

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