3. Faire mieux face aux violences urbaines : la création des unités territoriale de quartier (UTeQ) et des compagnies de sécurisation

Le développement des violences urbaines représentent l'un des phénomènes les plus préoccupants en matière de sécurité publique. Pour faire face à ce facteur d'insécurité, le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales a annoncé, le 14 janvier 2008, un plan d'action orienté en direction des quartiers difficiles.

Ce plan s'inscrit dans une démarche de renforcement du lien entre la police et la population , qui exige en particulier une meilleure intégration des policiers dans leur environnement. Il implique des policiers davantage présents et visibles sur le terrain et des moyens adaptés aux particularités de la délinquance locale.

a) La création des unités territoriales de quartier (UTeQ)

Dans le cadre de ce plan, ont été créées des unités territoriales de quartier (UTeQ) pour apporter une réponse concrète aux problèmes des quartiers sensibles et des violences urbaines.

Composées de policiers spécialement formés et sensibilisés aux spécificités de la vie locale, elles ont pour objectifs la lutte contre la délinquance et les violences urbaines, la recherche du renseignement opérationnel, et le développement du lien de confiance entre la police et la population. Fortes en moyenne de 20 fonctionnaires, elles doivent assurer une présence dissuasive et visible, en tenue, sur la voie publique. Leurs horaires de travail sont, par ailleurs, adaptés à la situation spécifique de chaque quartier.

Les premières unités territoriales de quartier (UTeQ)

A ce jour, huit UteQ ont déjà été créées. Elles concernent trois départements :

- 3 UteQ sont basées dans le département de la Seine-Saint-Denis , où elles sont opérationnelles depuis le 14 avril 2008 (La Courneuve, Saint-Denis et Clichy-Montfermeil) ;

- 2 UteQ sont situées dans la circonscription de Marseille (Bouches-du-Rhône) : La Cayolle (opérationnelle depuis le 15 septembre 2008) et Félix Piat (opérationnelle depuis le 22 septembre 2008) ;

- 3 UteQ, enfin, sont opérationnelles depuis le 22 septembre 2008 dans la circonscription de Toulouse (Haute-Garonne) : Empalot, Bagatelle et la Reynerie-Bellefontaine.

Source : ministère de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales

Le bilan qui peut être fait, à ce jour, de l'activité des UTeQ en Seine-Saint-Denis est positif. L'implication de la hiérarchie et le soutien de la justice sont appréciés des personnels . En outre, la grande majorité de la population a bien accueilli les UTeQ, même si l'animosité reste manifeste, preuve que les UTeQ dérangent l'économie souterraine.

L'impact des UTeQ sur la délinquance tant générale que de proximité est positif. Globalement, la délinquance générale a baissé de 11,98 % sur l'ensemble des UteQ (- 5 % à La Courneuve, + 7 % à Saint-Denis, - 29,8 % à Clichy-Montfermeil), quant à celle de proximité, elle chute de 22,85 % (- 33 % à La Courneuve, - 17,7 % à Saint-Denis, - 36,8 % à Clichy-Montfermeil).

En 2009, 30 UTeQ supplémentaires devraient être créées, dans 19 autres départements. En 2010, ce sont 30 nouvelles UTeQ qui sont prévues, et 32 en 2011, soit au total 100 unités représentant plus de 2.000 policiers .

b) Le soutien des UTeQ par des compagnies de sécurisation

Par ailleurs, une vingtaine de compagnies de sécurisation, destinées à renforcer l'action des UTeQ en police administrative et judiciaire et connaissant parfaitement leurs périmètres géographiques d'emploi, vont être créées dans les départements et agglomérations prioritaires.

Elles ont vocation à constituer une force d'appui local et à jouer, elles aussi, un rôle majeur dans la lutte contre les violences urbaines.

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