B. UNE ÉCONOMIE PROSPÈRE

La Slovénie bénéficie par une croissance forte (6,1 % en 2007, 4,4 % en 2008). Les finances publiques du pays ont été assainies : le déficit public a été ramené à 0,1 % du PIB en 2007, et le niveau de la dette publique est l'un des plus faibles de la zone euro (autour de 24 % du PIB ). L'inflation se situait à 2,9 % en rythme annuel en novembre 2008 , après avoir connu un pic entre 2007 et l'été 2008 en raison de facteurs externes (alimentation, énergie) et internes (pénurie de main-d'oeuvre, pics d'investissement, faible concurrence dans la grande distribution). L'ouverture commerciale de la Slovénie se poursuit ; le déficit de la balance commerciale est partiellement compensé par l'excédent de la balance des services (transports internationaux, tourisme) et le potentiel de croissance des exportations est important (secteur automobile notamment).

Un Conseil économique du gouvernement a été créé en novembre 2008 pour coordonner les réponses à la crise économique et financière internationale , présidé par le ministre du développement et des affaires européennes, ancien ministre des finances et gouverneur de la Banque de Slovénie, Mitja Gaspari. Le gouvernement a adopté, en décembre 2008, un plan de relance de l'activité économique s'appuyant principalement sur le secteur privé entrepreneurial, avec des mesures de soutien à l'emploi, de renforcement de l'accès des entreprises exportatrices au crédit, d'aide à l'investissement en recherche et développement, de financement de projets d'infrastructures publiques et d'accélération de mise en paiement des dettes des administrations. L'appartenance à la zone euro permet l'élimination du risque de change et l'accès aux financements internationaux, ce qui favorise l'investissement.

Le taux de chômage est l'un des plus bas de la zone euro (4,3 % en novembre 2008). Pour éviter les licenciements, le gouvernement met en place un système de compensation des heures non travaillées pour les entreprises touchées par la baisse des commandes induite par la crise économique. La Slovénie maintient ainsi un taux d'activité élevé, mais elle doit faire face au vieillissement de sa population. Une politique familiale active est mise en oeuvre pour restaurer la croissance de la population.

La Slovénie est héritière d'une tradition industrielle remontant à plusieurs siècles (industries sylvicole, textile et métallurgique). Depuis les années 1980, les industries mécaniques (automobiles, machines-outils) et les industries à plus forte valeur ajoutée (électronique, pharmacie, chimie) ont connu un essor important, favorisé par la transition des années 1990 et l'intégration européenne. Les trois plus grandes entreprises implantées dans le pays sont Mercator (grande distribution), Petrol (énergie) et Revoz (usine de Novo Mesto, contrôlée en totalité par Renault).

Quoique reposant en majorité sur les hydrocarbures (65 % de son bilan énergétique), la Slovénie développe ses ressources hydrauliques et soutient le recours à l'énergie nucléaire avec l'exploitation, depuis 1983, de la centrale de Krko.

La Slovénie est candidate à l'OCDE et les négociations d'adhésion ont débuté en décembre 2007.

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