C. DES RELATIONS ÉCONOMIQUES FRAGILISÉES PAR LA CRISE ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE

Votre rapporteur observe que l'enjeu du maintien de la zone transfrontalière se situe dans un contexte économique difficile.

Alors que la Belgique est une économie largement ouverte sur le reste du monde, son commerce extérieur a été rapidement et plus sensiblement que d'autres affecté par la crise. Nos voisins ont également été particulièrement touchés par la crise financière qui a déstabilisé certaines de leurs institutions bancaires les plus emblématiques (Dexia, Fortis, KBC...). Ils doivent faire face à des problèmes structurels importants, aggravés par un dispositif social de faible employabilité et par le vieillissement de la population. Le coût des enjeux grandit alors que les incertitudes politiques et institutionnelles limitent la capacité du pays à répondre efficacement aux défis qui se présentent à lui.

S'agissant de l'activité transfrontalière, l'industrie reste en 2005 le principal secteur d'activité des travailleurs venus des États voisins (46 %). Or ce secteur est gravement touché par les difficultés économiques.

Situation économique de la Belgique

Dans le contexte de crise financière globale ayant entrainé un recul de 6 % des importations mondiales de marchandises au dernier trimestre 2008, l'économie belge, très internationalisée, voit son activité à l'international fortement réduite. Dans la continuité d'un 4 ème trimestre 2008 morose, importations et exportations se sont très fortement contractées (respectivement - 16,3 % et - 17 %) en moyenne mensuelle sur le premier trimestre 2009. Les transactions intracommunautaires sont les plus durement touchées, alors que les importations hors Union européenne ne subissent que très peu l'influence de la crise (- 2,3 %).

Sans anticiper de reprise de l'activité globale, les prévisions sont toutefois plus optimistes pour l'ensemble de l'année avec des baisses limitées à - 8,9 % pour les exportations et de - 7,7 % pour les importations. Au total, la balance commerciale affecterait négativement la croissance à hauteur de - 1,3 point en 2009.

Source : Mission économique à Bruxelles

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