B. UNE PROTECTION CIVILE À RENFORCER

En matière de sécurité civile, c'est le ministère des Situations d'urgence, sous l'autorité directe du Premier ministre, qui regroupe les différentes composantes de la protection civile : services de sapeurs-pompiers, médecine de catastrophe, sauvetage, lutte contre les incendies, planification et prévention. Il possède une organisation structurée avec des directions fonctionnelles chargées des nouvelles technologies, de la sécurité industrielle et de la sécurité des bâtiments et des directions opérationnelles chargées des opérations de secours, de la coordination des organisations publiques et de la de gestion de crise). Le service d'incendie dispose de 17 000 sapeurs-pompiers militaires et civils et de 100 000 volontaires répartis dans les 19 régions du pays.

L'essentiel des forces d'intervention est constitué par les sapeurs-pompiers qui représentent 80 % des effectifs.

L'organisation est très hiérarchisée et d'un fonctionnement rigoureux. De nombreux cadres sont issus de formations militaires et ont une expérience de commandement dans des périodes de conflit.

Ce ministère dispose donc de moyens adaptés pour faire face à des problématiques très diverses. La structuration est issue de la politique de protection des populations telle qu'elle était mise en oeuvre par l'Union Soviétique dans un contexte de guerre froide. Les matériels sont rustiques mais fonctionnels dans un environnement hostile où les écarts de température et les contraintes d'utilisation sont sévères.

Une culture importante de protection des populations et de maintien de la continuité nationale existe au Kazakhstan, en particulier dans les villes d'Astana et d'Almaty. Il existe une chaîne continue depuis les autorités chargées de la protection des populations et le citoyen.

La coopération technique française comporte diverses actions de formation. Ainsi, les quatre actions réalisées en 2010 ont porté sur la formation de maîtres-chiens, la lutte contre les produits dopants, la lutte cotre les incendies en milieu urbain et rural, et la négociation en matière de prise d'otages.

La poursuite de la coopération en 2012 devrait porter sur la lutte contre la corruption, l'amélioration de la formation policière en matière de respect des droits de l'homme, la lutte contre le trafic de drogue et des techniques de négociation en matière de prise d'otage.

En matière de sécurité civile, les autorités kazakhstanaises manifestent leur souhait de développer les actions de coopération avec la France dont ils souhaiteraient s'inspirer des compétences techniques et humaines dans le domaine de la protection civile.

Parmi les axes de coopération possibles, cette coopération peut apporter des améliorations notables dans les domaines suivants :

- la prévention des risques bâtimentaires (sécurité dans les immeubles de grande hauteur et les établissements industriels), avec l'évolution des villes importantes vers des constructions verticales, dans une zone à forts risques sismiques ;

- la formation des sauveteurs dans le domaine des feux de forêt (notamment concernant la coordination entre moyens aériens et terrestres) et des feux urbains ;

- la formation des sauveteurs dans des domaines spécialisés (en milieu aquatique, en montagne) ;

- les équipements complémentaires légers de désincarcération et de dégagement de personnes ensevelies qui sont peu développés au sein des services de secours kazakhstanais et dont les véhicules sont dépourvus ;

- la prévision avec l'établissement de plans de secours.

La France ne peut que se féliciter que son savoir faire en matière policière et de sécurité civile soit sollicité par un pays qui souhaite améliorer ses capacités en ce domaine. Ce souhait, légitime, de renforcer ses moyens face aux réelles menaces de risques naturels (Almaty a été totalement détruite par des tremblements de terre en 1887 et 1921) a conduit le Kazakhstan à conclure de nombreux accords bilatéraux de coopération en matière de sécurité civile.

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