B. LE CHIFFRE DE 1,7 % NE DOIT PAS CONDUIRE À SOUS-ESTIMER LA DÉGRADATION DE LA SITUATION ÉCONOMIQUE

1. Une croissance quasiment nulle aux trois derniers trimestres

Cette croissance de 1,7 %, proche de la croissance potentielle, ne doit toutefois pas dissimuler que la croissance de trimestre à trimestre a été nulle ou presque nulle aux trois derniers trimestres 1 ( * ) . La forte croissance du premier trimestre, de 0,9 %, a suscité un acquis de croissance de 1,6 % à la fin du premier trimestre, ce qui explique le taux observé sur l'année.

Croissance du PIB par rapport au trimestre précédent (en volume)

(en %)

Source : Insee, calculs de la commission des finances

2. Une croissance de moins de 1 % hors variations de stocks

La forte croissance du premier trimestre, de 0,9 %, qui explique le taux de 1,7 % en moyenne annuelle, provient exclusivement des variations de stocks, dont la contribution à la croissance a alors été de 1,2 point.

On calcule que si, au premier trimestre, la contribution des stocks avait été nulle (et donc si la croissance avait alors été de -0,3 %), la croissance en moyenne annuelle aurait été de seulement 0,5 % en 2011 (en raison d'un acquis de croissance de 0,7 % fin 2010).

Certes, en sens inverse les variations de stocks ont réduit la croissance de 0,8 point au dernier trimestre 2011. On calcule toutefois que, sans les variations de stocks, en 2011 la croissance aurait été de 0,9 % en moyenne annuelle .

Croissance du PIB par rapport au trimestre précédent (en volume)

(en %)

* Moyenne annuelle.

Source : Insee, calculs de la commission des finances

3. Une croissance de 0,2 % hors acquis de croissance et hors variations de stocks

Le taux de croissance de 1,7 % en moyenne annuelle s'explique aussi par le profil de croissance de l'année 2010, qui a suscité un acquis de croissance de 0,7 % au début de 2011 (autrement dit, la croissance en moyenne annuelle aurait été de 0,7 % en 2011 même si la croissance par rapport au trimestre précédent avait été de 0 % chaque trimestre en 2011).

La décomposition de la croissance de 2011

(en %)

Source : Insee, calculs de la commission des finances

L'acquis de croissance est un phénomène « normal » (le taux de 0,7 % observé début 2011 correspond à la moyenne historique).

Le chiffre à retenir, si l'on veut « corriger » la croissance des phénomènes exceptionnels, est celui de la croissance corrigée des variations de stocks, c'est-à-dire 0,9 % (0,7 points d'acquis de croissance + 0,2 point correspondant à la croissance de trimestre à trimestre en 2011).


* 1 Elle a alors été de respectivement 0 %, 0,3 % et 0,1 %.

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