B. UN PROGRAMME AMBITIEUX

Malgré un contexte budgétaire tendu, l'Etat prévoit de consacrer des moyens financiers significatifs aux emplois d'avenir, ce qui démontre que l'emploi des jeunes est bien une priorité du nouveau Gouvernement. L'Etat devra travailler de manière partenariale avec tous les acteurs intéressés pour que les emplois d'avenir atteignent pleinement leurs objectifs.

1. Un important engagement financier de l'Etat

En 2013, l'Etat devrait consacrer 500 millions d'euros au financement du dispositif, qui va monter en puissance progressivement, ce qui devrait permettre l'embauche d'environ 100 000 jeunes.

Le programme devrait atteindre son rythme de croisière en 2014, lorsque 150 000 jeunes auront été embauchés. Sur l'ensemble du quinquennat, ce sont plusieurs centaines de milliers de jeunes qui pourraient bénéficier d'un emploi d'avenir. Cet effort est à la hauteur des enjeux, puisque l'on estime à 500 000 le nombre de jeunes sans emploi et sans qualification dans notre pays.

Les emplois d'avenir professeur devraient, quant à eux, concerner environ 6 000 jeunes en 2013.

2. Une mobilisation générale

Le succès des emplois d'avenir dépendra beaucoup de la mobilisation et de la coordination des différents acteurs impliqués dans leur mise en oeuvre. Des comités de pilotage veilleront à décliner le dispositif à l'échelle de chaque territoire.

a) Le service public de l'emploi

Le service public de l'emploi sera fortement sollicité, notamment Pôle emploi et les missions locales.

La moitié des 500 000 jeunes sans emploi et sans formation que compte notre pays ne sont même pas inscrits à Pôle emploi. Les missions locales, qui sont souvent en contact avec ces jeunes, seront donc en première ligne pour repérer les bénéficiaires potentiels et les orienter vers le dispositif.

Le service public de l'emploi aura également pour missions de définir, en lien avec les employeurs, le parcours le plus adapté aux besoins du jeune et de contribuer à lever les obstacles qui peuvent gêner l'accès à un emploi stable (problèmes de mobilité, de garde d'enfant ...). Il désignera en son sein un référent chargé de l'accompagnement du jeune pendant la durée de son contrat.

b) Les employeurs

Les collectivités territoriales ont vocation à être d'importants employeurs de jeunes en emploi d'avenir. Elles peuvent les aider à acquérir des compétences qui pourront faciliter leur insertion professionnelle dans le secteur public ou dans l'entreprise.

L'implication des acteurs du monde associatif, de l'économie sociale et solidaire, des structures d'insertion par l'activité économique et des autres organismes à but non lucratif sera également décisive. Lors de ses auditions, votre rapporteur a pu apprécier leur volonté de s'approprier ce nouveau dispositif. Travailler chez ces employeurs sera valorisant pour les jeunes qui se verront confier des tâches d'utilité sociale ou environnementale.

Il conviendra toutefois de veiller à la qualité de l'encadrement des bénéficiaires des emplois d'avenir, et notamment de ceux qui seront au contact d'un public fragile (personnes âgées, personnes handicapées...), par exemple dans le secteur médico-social.

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