B. LA MISSION VOIT SES CRÉDITS PROGRESSER DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES

La hausse des crédits des programmes 219 « Sport » et 163 « Jeunesse et vie associative » s'inscrit dans la continuité d'un dynamisme fort de la mission depuis plusieurs exercices, sous l'effet conjugué de deux facteurs :

la montée en puissance des politiques de l'engagement de la jeunesse, dont la clé de voûte est constituée par le service civique ainsi que le service national universel. Tous deux représentent respectivement 57,6 % et 17,8 % des crédits du programme 163 pour 2024 ;

- l'intégration dans le programme 219 « sport » des dotations à l'Agence nationale du sport ainsi que des crédits destinés au Pass'sport.

La création d'un programme consacré au financement des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 a également conduit à une augmentation des crédits de la mission, mais il faut rappeler qu'ils ont vocation à diminuer à partir de l'année prochaine.

Le graphique ci-après retrace la progression tendancielle des crédits portés par la mission « Sport, jeunesse et vie associative » depuis 2015.

Évolution des crédits de la mission
« Sport, jeunesse et vie associative » depuis 2015

(en millions d'euros)

Source : commission des finances du Sénat, à partir des documents budgétaires

Au sein de la mission, la répartition des crédits selon les postes de dépense est la suivante :

Répartition des crédits de paiement de la mission
« Sport, jeunesse et vie associative » par principaux postes de dépenses

Source : commission des finances du Sénat

Si la progression des crédits de la mission « Sport, jeunesse et vie associative » témoigne d'un renforcement des politiques du sport et de la jeunesse, elle peut également, par certains aspects, interroger quant à la soutenabilité de la mission.

En particulier, le service national universel et les Jeux olympiques et paralympiques 2024 comportent des risques de dérive des coûts :

d'une part, la généralisation du service universel à l'ensemble d'une classe d'âge (840 000 jeunes) conduirait à des défis logistiques majeurs. Les coûts actuels de l'expérimentation du service national universel, avec une cible de 80 000 jeunes pour 2024, ne sont pas représentatifs du coût final ;

- d'autre part, les aléas qui affectent les dépenses pour les Jeux olympiques et paralympiques de 2024 peuvent engager le budget de l'État. Même si les Olympiades sont majoritairement financées par des fonds privés, il faut rappeler que l'État a accordé une garantie de 3 milliards d'euros au Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (COJOP). Au niveau des infrastructures, certains travaux prennent plus du temps que prévu, et il est possible que la transmission des bâtiments de la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solidéo) au COJOP connaisse des difficultés.

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