CHAPITRE IV
LA POSTE ET LES TÉLÉCOMMUNICATIONS

Les crédits consacrés à la Poste et aux télécommunications sont cette année regroupés au sein du fascicule budgétaire " Industrie ". Votre rapporteur a donc pris le parti de les présenter en même temps que les autres crédits industriels.

Au demeurant, les crédits consacrés aux Autoroutes de l'information qui étaient gérés par la direction des postes et des télécommunications et par l'ANVAR, ayant été fondus dans les chapitres de recherche et d'innovation gérés par la Direction générale des stratégies industrielles (DGSI) et par l'ANVAR, il est impossible de faire le départ entre les différentes actions financées par les chapitres 44-04, 66-01et 66-02.

L'administration centrale des postes et télécommunications a subi une profonde réorganisation au 1 er janvier 1997, date de la mise en place des organismes créés par la loi n° 96-659 du 26 juillet 1996 de réglementation des télécommunications.

Une nouvelle direction des postes et télécommunications (DPT) a succédé à l'ancienne direction générale des postes et télécommunications (DGPT) ;

L'Autorité de régulation des télécommunications (ART), autorité administrative indépendante, a été créée ;

L'Agence nationale des fréquences (ANF), établissement public a également été créée.

Il en a résulté un resserrement de l'administration centrale des postes et télécommunications, une grande partie des moyens de la DGPT ayant été transférée aux nouveaux organismes, ce qui a nécessité la création de nouveaux chapitres budgétaires dans la loi de finances pour 1997.

Par ailleurs, le ministère de l'industrie, de la poste et des télécommunications a notamment pour responsabilité d'exercer la tutelle des deux grands opérateurs publics que sont France Télécom et la Poste.

A cet égard, il a la charge de veiller au bon déroulement des contrats de plan conçus par l'Etat avec chacun des deux exploitants mais aussi de préparer les évolutions futures, nomment l'évolution du cadre juridique communautaire.

Pour France Télécom, l'année 1997 comme l'année 1996 a été une année de grand changement. Pour la Poste, les évolutions restent à venir.

I. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DES CRÉDITS

L'agrégat Poste et Télécommunications représente, avec 2,63 milliards de francs en crédits de paiement et 67 millions de francs en autorisations de programme, 16,1 % des crédits inscrits au fascicule budgétaire " Industrie ". Il est en légère diminution (- 0,4 %) si on le compare à un agrégat reconstitué pour 1997.



Au sein de cet agrégat, 70,25 % des crédits sont consacrés à l'aide au portage de la presse pour un montant de 1,85 milliards de francs, en diminution de 50 millions de francs. En effet, en application du contrat de plan conclu entre l'Etat et la Poste pour les années 1995-1997, l'Etat prend en charge une partie du coût du transport de la presse au titre de ses aides au secteur de la presse.

En deuxième position viennent les crédits de l'Enseignement supérieur des postes et Télécommunications avec 16,8 %. Avec 443 millions de francs, ils sont en progression de 6,3 %.

Puis les crédits de l'Agence nationale des fréquences (ANF) représentent 7,44 % des crédits totaux de l'agrégat. Avec 196 millions de francs en CP, ils sont en légère diminution (- 2,4 %). Les autorisations de programme diminuent quant à elles de 10 % pour s'établir à 67 millions de francs.

En revanche, les crédits de l'Autorité de régulation des Télécommunications qui représentent 3 % des crédits totaux, progressent nettement puisqu'ils atteignent 81,7 millions de francs, en hausse de plus de 28 % par rapport à 1997.

Enfin, une somme constante de 55 millions de francs est consacrée aux organismes internationaux spécialisés (Union internationale des Télécommunications, Union postale universelle, CEPT), aux cotisations à l'Institut européen de normalisation des télécommunications (ETSI) et à la subvention à l'Association française des utilisateurs de téléphone et des télécommunications (AFUTT), représentant les usagers.

La contribution aux organismes de postes et télécommunications dans les territoires d'outre-mer s'élève à 2 millions de francs.

Les crédits d'études de la nouvelle direction des postes et télécommunications mise en place le 1 er janvier 1997 sont stables à 4 millions de francs.

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