III. L'IMPOSSIBLE STABILISATION DES AIDES À LA PERSONNE

Les efforts réalisés par les précédents gouvernements (révision des services votés, gel des barèmes) pour contenir l'évolution rapide du coût des aides personnelles ont été frappés de vanité. A cet égard, la révision des services votés intitulée "mesures de rationalisation et d'économie" estimée à 500 millions de francs et associée à la présente prévision budgétaire, paraît relever, autant que les précédentes, d'une méthode d'autopersuasion. Depuis 1992 en effet, il a fallu chaque année constater d'importantes insuffisances de crédits.

Des abondements élevés ont donc dû être réalisés malgré des mesures d'économie prises en loi de finances initiale.

En 1997, le chapitre 46-40 devra être abondé de 2,68 milliards de francs pour tenir compte des faits suivants :

la loi de finances initiale pour 1997 prévoyait que 2.070 millions de francs d'économies seraient mises en œuvre alors que seulement 750 millions de francs seront réalisées (1.175 millions de francs en année pleine 1998) ;

les cotisations employeurs en faveur du FNAL qui ont été évaluées au début de l'année 1996 s'avèrent moins élevées de 350 millions de francs environ, compte tenu des régularisations négatives opérées par l'ACOSS correspondant au 2 ème semestre de 1996 ;

les organismes payeurs ont effectué un rappel de 320 millions de francs de prestations, soit environ 160 millions de francs budgétaires, en janvier 1997, aux accédants bénéficiaires de l'APL dont les mensualités sont progressives et qui bénéficient à ce titre, en fonction des dispositions de l'arrêté du 3 juillet 1978, d'une majoration annuelle de 2 % de leurs mensualités plafonds et ce, au titre des années 1995 et 1996 ;

il n'y a pas de reliquat à financer au titre de 1996 ; au contraire, le FNAL et le FNH devraient bénéficier d'une régularisation en leur faveur un peu inférieure à 300 millions de francs ;

quant à l'actualisation au 1 er juillet, elle a été financée pour 1997 à hauteur de 600 millions de francs par le décret n° 97-755 du 9 juillet 1997 portant ouverture des crédits à titre d'avance.

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