F. LES MESURES PRISES POUR ASSURER LA SÉCURITÉ DES BÂTIMENTS SCOLAIRES

1. Les travaux de la commission Schléret et de l'observatoire national de la sécurité des bâtiments scolaires

La commission Schléret a analysé la situation du patrimoine scolaire en élaborant notamment une échelle de risques pour la sécurité incendie dans les établissements du second degré. Ses propositions ont porté principalement sur le traitement prioritaire de l'ensemble des bâtiments d'internat et des bâtiments à structure métallique. Sur la base de ces propositions, les collectivités locales ont programmé des travaux à partir des priorités qu'elles ont définies.

En outre, a été créé par décret du 6 mai 1995 un observatoire national de la sécurité des établissements scolaires dont la compétence a été étendue aux établissements d'enseignement supérieur.

L'observatoire est chargé d'étudier les conditions d'application des règles de sécurité, l'état des immeubles et des équipements, dans le respect des compétences des commissions centrales et locales de sécurité et de l'inspection du travail.

Son premier rapport déposé à la fin de l'année 1996 porte notamment sur la situation des écoles au regard de la sécurité contre les risques d'incendie, sur l'état d'avancement de la mise en conformité des machines-outils des ateliers des lycées avec la réglementation européenne, sur l'application par les collectivités locales des mesures gouvernementales concernant les flocages et calorifugeages susceptibles de contenir de l'amiante et sur les questions relatives aux installations et équipements nécessaires à la pratique de l'éducation physique et sportive. Les études qui ont été menées sur les différents thèmes ont conduit l'observatoire à formuler des propositions tendant à l'amélioration des conditions de sécurité dans les établissements d'enseignement.

En 1997, l'activité de l'observatoire a été principalement consacrée à l'enseignement supérieur et des réflexions particulières ont été engagées dans le domaine des risques expérimentaux et des ateliers.

2. La participation financière de l'Etat aux travaux de sécurité

S'agissant des établissements d'enseignement secondaire, une enveloppe de 12 milliards de francs de prêts bonifiés sur deux ans, assortie d'une prime d'Etat équivalent à une bonification de cinq points, et pour les écoles une enveloppe de 2,5 milliards de francs de subventions sur cinq ans ont été débloquées à titre exceptionnel, en 1993 et 1994, afin de permettre aux collectivités locales d'engager les travaux nécessaires à la sécurité des bâtiments en matière d'incendie.

Pour les établissements d'enseignement secondaire, le montant des primes déléguées en 1994 au titre de travaux effectivement réalisés s'est élevé à 362 millions de francs dont 258 millions de francs pour les collèges et 104 millions de francs pour les lycées. Au titre de 1995, l'enveloppe ayant fait l'objet d'un report jusqu'au 12 août 1996, le montant des primes déléguées a été de 550 millions de francs dont 336 millions de francs pour les collèges et 214 millions de francs pour les lycées.

Pour les écoles, l'enveloppe quinquennale de 2,5 milliards de francs a été répartie à raison de 500 millions de francs par an. Sur l'enveloppe de 1994, 402 millions de francs d'autorisations de programme ont été déléguées aux préfets. Ces montants se sont élevés à 124 millions de francs en 1995 et à 178 millions de francs en 1996.

Par ailleurs, afin de soutenir l'effort que doivent fournir les collectivités locales pour l'application du décret du 7 février 1996 relatif à la protection de la population contre les risques sanitaires liés à une exposition à l'amiante dans les immeubles bâtis, le gouvernement a étendu aux écoles, aux collèges et aux lycées, le dispositif quinquennal de subventions mis en place pour l'amélioration de la sécurité des écoles en matière d'incendie qui a été prorogé jusqu'au 31 décembre 1999. La circulaire interministérielle du 16 octobre 1996 a fixé les modalités d'octroi de ces aides dont la première tranche a été attribuée en 1997.

Les écoles bénéficient d'une participation de l'Etat selon les mêmes modalités de calcul que pour les autres travaux de sécurité. En 1997, 179 millions de francs d'autorisations de programme ont été déléguées aux préfets dont 20 millions de francs pour l'amiante.

Pour les lycées et les collèges, les travaux sont financés, à hauteur de 25 % sur une enveloppe globale de crédits de 500 millions de francs. L'aide financière susceptible d'être accordée aux établissements d'enseignement privés pour des travaux de mise en conformité aux normes de sécurité doit s'effectuer dans le cadre législatif et jurisprudentiel concernant les investissements.

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