C. LES PRINCIPAUX ASPECTS DU DISPOSITIF PROPOSÉ

1. L'insertion du dispositif au sein du régime de solidarité des travailleurs sans emploi

La proposition de loi propose d'insérer un nouvel article L. 351-10-1 dans le code du travail qui viendrait donc s'insérer à l'intérieur de la section 2 " régime de solidarité " au chapitre II " Garanties de ressources des travailleurs privés d'emploi " du titre V relatif aux travailleurs privés d'emploi, au sein du livre troisième " Placement et emploi ".

Pour mémoire, parmi les " revenus de remplacement " versés aux chômeurs, il est opéré une distinction entre l'allocation d'assurance prise en charge par l'UNEDIC, les allocations de solidarité prises en charge par le Fonds de solidarité et diverses autres indemnisations relevant de certains régimes particuliers.

L'ASA viendra donc constituer une troisième allocation de solidarité en plus des deux allocations de solidarité déjà existantes, à savoir :

- l'allocation d'insertion destinée notamment à faciliter l'insertion des détenus, des réfugiés et des apatrides ( art. L. 351-9 du code du travail ) ;

- l'allocation de solidarité spécifique prévue en faveur des chômeurs de longue durée ayant épuisé leurs droits à l'assurance chômage ( art. L. 351-10 du code du travail ) ;

2. Les bénéficiaires du dispositif

L'ASA est réservée aux personnes remplissant deux conditions :

- avoir validé au moins 160 trimestres, c'est-à-dire quarante annuités, dans les régimes de base obligatoires d'assurance vieillesse ou des périodes reconnues équivalentes ;

- être allocataire, soit de l'allocation de solidarité spécifique (ASS) mentionnée à l'article L. 351-10 du code du travail , soit du revenu minimum d'insertion (RMI) prévu à l'article 2 de la loi du 1 er décembre 1988 susvisée.

Selon les informations communiquées à votre rapporteur, le nombre de bénéficiaires du dispositif est estimé à près de 20.000 personnes . Parmi celles-ci, le nombre de titulaires du RMI équivaudrait à 10 % de l'ensemble, soit environ 2.000 personnes. Il s'agit généralement de non-salariés ou d'anciens salariés qui ont achevé leur carrière professionnelle sous le statut de non-salariés.

S'agissant des titulaires de l'ASS, une très forte majorité d'entre eux -de l'ordre de 90 % et plus- sont titulaires de l'ASS majorée. Les conditions de versement de la majoration -à savoir être âgé de plus de 55 ans et justifier de 20 ans d'activité salariée ou être âgé de 57 ans et demi et justifier de 10 années de travail- sont généralement remplies par les salariés qui ont cotisé 160 trimestres ou plus à l'assurance vieillesse.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page