ARTICLE 42 AC (nouveau)

Contribution des entreprises exploitant des engins de remontée mécanique à un "fonds neige"

Résultant de deux amendements identiques, l'un présenté par M. Augustin Bonrepaux et les membres du groupe socialiste et l'autre présenté par MM. Michel Bouvard et Patrick Ollier, cet article institue une "contribution" de 0,5 % des recettes brutes provenant de la vente des titres de transport délivrés par ces entreprises.

Le produit de cette contribution doit être affecté à un fonds (communément baptisé "fonds neige") ayant pour objet de soutenir les entreprises qui connaissent des difficultés de financement liées aux fortes variations d'enneigement.

Il s'agit ainsi de permettre à ces entreprises de bénéficier d'un "secours" lorsque celles-ci traversent des mauvaises saisons.

A cet égard, le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, a rappelé que " les élus de la montagne, réunis dans une association nationale , ont imaginé un système de garantie un peu comparable au régime des calamités agricoles ".

Rappelant la longue réflexion conduite dans ce domaine par les gouvernements successifs depuis 1994, le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale a souligné que le "fonds neige" " interviendra, non pour aider les stations qui connaissent un déficit structurel, mais uniquement pour compenser une baisse significative des recettes par rapport aux trois années précédentes ".

Pour sa part, le gouvernement, après avoir rappelé sa réserve de principe à l'institution de ce type de taxe additionnelle et relevé qu'il ne s'agissait " pas de porter à bout de bras des stations non viables, mais d'aider certaines d'entre elles à surmonter les conséquences passagères d'accidents météorologiques " a finalement accepté ce dispositif sous réserve que soit exclue la gestion du fonds par une association de la loi de 1901 et que les règles de recouvrement, de contrôle et de réclamations concernant cette "contribution" soient alignées sur celles applicables en matière de TVA.

Votre commission des finances doit cependant souligner que cette disposition, d'origine parlementaire , méconnaît probablement les exigences de l'article 18 de l'ordonnance du 2 janvier 1959 qui prohibe de façon générale les affectations de recettes et, a fortiori, la création de "fonds" destinés à recevoir le produit de ressources à caractère fiscal. C'est pourquoi elle a décidé, sur cet article, de s'en remettre à la sagesse du Sénat.

Décision de la commission : votre commission a décidé, sur cet article, de s'en remettre à la sagesse du Sénat.

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