ARTICLE 52 bis

Modification du régime des dates d'ouverture anticipée et de clôture de la chasse aux oiseaux migrateurs

Adopté à l'unanimité du Sénat en première lecture, cet article provient de deux initiatives convergentes de nos collègues, Anne Heinis, Roland du Luart et Michel Charasse, ces deux derniers étant membres de la commission des finances.

Il reprend le fond d'une proposition de loi déposée par Roland du Luart, adoptée par le Sénat à une large majorité le 15 janvier dernier, et actuellement en instance devant l'Assemblée nationale.

Votre rapporteur rappelle que cet article a un double objet :

- inscrire dans la loi, pour chaque département, à l'exception du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle, les dates d'ouverture anticipée et de clôture temporaire de la chasse de gibiers d'eau. Relevant actuellement d'un arrêté ministériel, ces dates souffrent de l'exercice discrétionnaire du pouvoir ministériel, et de l'incertitude juridique qui s'attache à leur compatibilité avec la directive communautaire du 2 janvier 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages ;

- mettre en place un dispositif clair de clôture de la chasse au gibier d'eau et aux oiseaux sauvages compatible avec la directive, et conforme au principe de subsidiarité.

L'Assemblée nationale a connu un très large débat sur cet article, qui n'a été rejeté, sur proposition de la commission des finances, que grâce à l'utilisation par le gouvernement de l'article 44 alinéa 3 de la Constitution, rattachant le rejet de cet article à l'acceptation de l'ensemble du projet.

Le bon fonctionnement des périodes de chasse est un enjeu économique important, qui a, en outre, une incidence directe sur les ressources de l'office national de la chasse.

Décision de la commission : votre commission vous propose de rétablir cet article dans sa rédaction initiale.

ARTICLE 52 ter

Répartition d'une partie des indemnités de fonction des présidents des conseils régionaux et des conseils généraux

Résultant d'un amendement déposé par M. Michel Charasse et le groupe socialiste, le présent article prévoit d'étendre la faculté dont disposent les maires de reverser une partie de leur indemnité en raison des plafonds liés aux règles de cumul des mandats aux présidents des conseils généraux et régionaux. Cette transposition est apparue raisonnable à votre commission, c'est pourquoi elle s'en était remise sur cet amendement à la sagesse du Sénat.

Le gouvernement s'était opposé à l'adoption de cette disposition pour des motifs dont ni les auteurs de l'amendement, ni la commission n'avaient saisi la signification, la commission des finances de l'Assemblée nationale a d'ailleurs fait le même constat en notant dans son rapport que l'argument du gouvernement tendant à contester une telle mesure car elle " permettrait le franchissement du plafond indemnitaire ", " paraît dénué de pertinence ".

L'analyse de notre collègue était en effet apparue pertinente au Sénat, dans la mesure ou il soulignait que soit le droit existant pour les maires était contestable et qu'il fallait en conséquence revenir dessus, soit qu'il n'y avait aucune raison de principe de s'opposer à son extension au présidents des conseils généraux et régionaux.

En tout état de cause, l'Assemblée nationale a considéré que ce sujet était relatif au statut de l'élu et qu'il serait plus judicieux d'examiner cette disposition à l'occasion de la discussion du projet de loi sur le cumul des mandats. L'avis de sagesse exprimé par votre commission en première lecture sur la présente disposition trouve dans cette analyse un motif sérieux en faveur du maintien de la suppression de cet article.

Décision de la commission : votre commission vous propose de maintenir la suppression de cet article.

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