B. LES BUDGETS 1997 ET 1998

Le contexte général de l'exercice 1997 a été difficile pour l'ensemble des acteurs de l'audiovisuel public. Il s'est traduit pour l'INA par une forte pression en terme de ressources, qui s'est exercée aussi bien de manière directe - baisse du niveau de redevance qui s'établit à un niveau légèrement inférieur à 1996- que de manière indirecte - répercussion sur le chiffre d'affaires de l'INA des réductions budgétaires subies par nos clients publics.

1. Exécution du budget 1997

• Après la perte de chiffre d'affaires due, en 1996, au désengagement de TF1, l'Institut a subi, en 1997, les conséquences directes des contraintes budgétaires imposées à l'ensemble du secteur public : les ressources commerciales en provenance de ses partenaires publics ont régressé de 144,9 MF en 1996 à 121,5 MF en 1997, dans la plupart des secteurs d'activités :



à prestations d'archives : - 8,0 MF

à cessions de programmes : - 7,6 MF

à production : 6,8 MF

La bonne tenue du flux d'affaires avec les diffuseurs privés, en progression de 12,9 % par rapport à 1996, et le redressement d'INA-Formation, qui accroît son chiffre d'affaires de 14%, n'ont que partiellement atténué la dégradation des ressources propres de l'Institut (247,4 MF en 1997, contre 266,4 MF en 1996)

• Les ressources publiques (redevance et subvention d'Etat : 334,4 MF) ont simultanément subi une réduction de 5,8 MF par rapport au budget prévu, et se situent à un niveau inférieur à l'exercice précédent (336,6 MF).

Ce résultat met en évidence les facteurs de fragilité économique de l'Institut.

• Instabilité et baisse tendancielle des ressources commerciales, notamment avec ses partenaires majeurs du secteur public audiovisuel,

• Absence de visibilité sur les ressources publiques : si leur évolution sur les deux dernières années a nettement atténué les difficultés de l'INA, elles restent, pour une part, aléatoires et ne s'inscrivent pas dans une perspective pluriannuelle.

• Rigidité de la structure des coûts de l'Institut, dont les charges fixes, du fait de la nature de ses activités, représentent plus de 75% du budget (personnel permanent, équipements, espaces,...).

L'effort important de compression des frais de fonctionnement effectué en 1997 (-7%), a néanmoins permis de contenir l'évolution globale des charges sur activités dans la limite de 0,3% par rapport à 1996, sans toutefois compenser les pertes de ressources.

En ce qui concerne les RECETTES :

* le poste " formation organismes publics de radiotélévision " (9,3 MF) est inférieur à la prévision (9,9 MF) de 6% mais en légère augmentation par rapport à l'année précédente.

* Les commandes des Ministères des Affaires Etrangères et de la Coopération s'établissent au niveau de la prévision,

* Les cessions de " droits d'exploitation " , (51,6 MF), affichent une forte diminution par rapport à l'objectif -20,5 MF et une régression de -10,7 MF par rapport à l'année précédente.

* Les produits des " services fournis à des tiers " , (121,8 MF) inférieurs à l'objectif budgétaire (128,3 MF) reflètent la réduction des prestations d'archives entre autres avec le diffuseur public France Télévision.

* Le financement de la production (26,1 MF) reste inférieur à l'objectif budgétaire (-5,7 MF). Pour rester conforme au choix de présentation retenu pour la construction du budget, il intègre 7,6 MF correspondant aux aides à la production attribuées par le CNC, dont le montant est inscrit en comptabilité au compte 77 (produits exceptionnels).

Le secteur public a contribué à hauteur de 6,4 MF au financement de la production, en diminution de 9,1 MF sur l'exercice précédent, soit 54 %.

* Les " produits annexes, autres produits et produits exceptionnels " recouvrent, entre autres, des ventes de marchandises (1,4 MF), les redevances pour brevet et licences et la taxe sur les copies privées (3,1 MF), des prestations hors exploitation courante (4,7 MF), des recettes pour la manifestation Imagina (5,2 MF), ainsi que des annulations de charges à payer sur exercices antérieurs, devenues sans objet (1,5 MF).

* Les " produits financiers " (5,3 MF) se réalisent conformément aux prévisions.

* Les "reprises sur provisions " représentent 83,3 MF, dont 1,2 MF de reprises sur amortissements dérogatoires de programmes, 3,5 MF de reversements aux ayants droit au titre des cessions des années antérieures, 38,5 MF d'annulation de provisions sur reversements aux ayants droit antérieurement constitués, 22,1 MF d'opérations planifiées de restructuration technique, informatique et immobilière, 2,4 MF de risques divers et 15,6 MF de charges diverses.

En ce qui concerne les DÉPENSES :

* Les frais de personnel permanent , en heures normales (316,5 MF), sont conformes à la prévision budgétaire, les autres charges de personnel (49,0MF) sont inférieures de 12% à l'objectif budgétaire et en diminution de 6% par rapport à l'année précédente.

Les indemnités de départ (12,2 MF) financées, pour partie (7,5MF) sur provisions, portent à 377,7 MF l'enveloppe globale du poste " personnel " pour 1997.

* Les " Services Extérieurs " et " Autres Charges de Gestion " présentent globalement une réalisation inférieure à l'objectif budgétaire.

* Les " Impôts, Taxes et Assimilés " affichent un dépassement de 3,0 MF de la prévision lié à la croissance des taxes et versements assis sur la masse salariale et au dernier versement d'une taxe exceptionnelle due au titre de l'immeuble P. SABBAGH.

* Le poste " dotations aux provisions ", arrêté à 55,5 MF recouvre :

• Pour 40,4 MF, des provisions pour charges diverses d'exploitation, dont, pour les plus importantes :

à 8,1 MF représentent des reversements aux ayants droit (artistes-interprètes, réalisateurs, auteurs, coproducteurs) liés à des cessions de droits intervenues en 1996 et dont le règlement s'effectuera sur les prochains exercices,

à 4,4 MF correspondent aux charges sociales sur congés payés,

22,9 MF représentent des charges à répartir sur plusieurs exercices : grosses réparations et restructuration.

• Pour 13,3 MF, des dotations aux provisions pour risques, dont 4,3 MF au titre des litiges divers nés en 1996 et 9,0 MF au titre des créances douteuses ou litigieuses.

• Pour 1,8 MF, des provisions pour l'amortissement dérogatoire des programmes.

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