2. Exécution du budget 1998

En anticipant la réflexion collective de l'entreprise sur les orientations du plan stratégique qui devra infléchir le plan Ina 20018( * ), il a été indiqué que serait affirmée une convergence des métiers autour de la mission légale principale fondée sur le patrimoine, et de leur recentrage autour des besoins et possibilités ouvertes par le numérique.

Le budget de 1998 est un budget de transition , qui prend en compte les contraintes financières actuelles. Il se décline selon les axes suivants :

• Une volonté de mutualisation et d'optimisation des moyens des divers secteurs de l'INA ; les missions du Département Innovation seront notamment orientées vers les nouveaux usages dessinés par la révolution numérique : formation aux technologies numériques, production multi-supports, programmes de recherche sur les systèmes d'indexation d'images et de navigation dans les bases de données multi-supports. Un chantier de travail est ouvert pour homogénéiser et optimiser les processus de collecte des documents déposés à l'INA au titre du dépôt légal et des besoins professionnels.

• La nécessité d'améliorer l'accès aux fonds d'archives et la circulation des images :

* à destination des professionnels, par la poursuite de la politique de construction d'une offre de programmes sur catalogue, susceptible, à terme, d'être numérisée et de constituer les bases d'une future banque d'image, comme le préfigure le projet BPS (Banque de Programmes et de Services),

* à destination des chercheurs, par la mise en oeuvre, dans les emprises de la Bibliothèque Nationale de France, de la structure de consultation des fonds gérés au titre du dépôt légal de la Radio Télévision.

• La mise en oeuvre de projets d'investissements ambitieux , à caractère technologique qui se traduit par une augmentation sensible du budget d'investissement, puisqu'il s'établit à 113,9 MF;

La recherche d'accords avec nos partenaires du secteur public , et en particulier France Télévision, afin de garantir les ressources de l'Institut dans une perspective pluriannuelle : au titre du budget 98, le niveau de ressources contractuelles a ainsi été fixé à 240,4 MF.

• La volonté d'une maîtrise rigoureuse des frais généraux et plus généralement des frais de fonctionnement.



Le budget d'exploitation pour 1998, arrêté à hauteur de 629,8 MF s'inscrit en baisse par rapport à la Loi de Finances, (-5,4%) ainsi que, dans une moindre mesure (-1,8%), par rapport au niveau du budget modificatif 1 pour 1997 (641,5 MF), (tableaux n°1 et n°2).

Les Produits :

Le niveau global des ressources prévu au budget modificatif 1998-1, arrêté à hauteur de 629,8MF, est le résultat d'une diminution des ressources propres compensée par une augmentation significative des ressources publiques :

• La redevance et les subventions de l'État représentent 369,9 MF, contre 340,2MF en 1997, soit 28,2 MF de redevance supplémentaire et 1,5 MF attribué en subvention à l'INA sur la réserve parlementaire.

La redevance constitue désormais l'essentiel des dotations de fonds publics de l'INA, contribuant ainsi à en fiabiliser le montant.

Les ressources publiques représentent ainsi 60% du total des recettes hors production immobilisée.

• L'objectif de recettes contractuelles est fixé à 240,4 MF (incluant les recettes commerciales, les services aux Administrations et les recettes diverses).

En forte baisse par rapport à la loi de finances pour 1998 (-31,9 MF), cet objectif reflète les constats de l'année 1997 : l'augmentation du chiffre d'affaires de la formation et la stabilité des cessions d'extraits de programmes ne peuvent compenser les pertes de recettes enregistrées sur les cessions d'émissions intégrales. Les recettes de prestations d'archives se maintiennent, avec notamment le montant arrêté pour France Télévision à hauteur de 68,5 MF..

• Le montant des produits financiers (4,5 MF) est en augmentation par rapport à la Loi de Finances, (+0,5MF), compte tenu de l'évolution constatée à ce jour du niveau de trésorerie.

Les Charges :

Les charges de l'exercice s'élèvent à 629,8 MF.

Hors provisions et programmes immobilisés, elles représentent 614,8 MF, en réduction de 2,7MF par rapport au budget initial de l'exercice précédent (617,5 MF). Ce montant, qui intègre la mise en oeuvre d'une activité nouvelle, la consultation du dépôt légal, concrétise la poursuite de l'effort d'économies significatif entrepris dès 1997.

Les charges de personnel représentent 60% du budget, les achats et services extérieurs 24%, et les autres dépenses 16%.

Les charges de personnel s'établissent globalement à 376,8 MF, en diminution par rapport à la prévision de la Loi de Finances (-6,9 MF) :

• Les frais de personnel permanent demeurent conformes à la Loi de Finances (329,2 MF) et correspondent à un effectif moyen prévisionnel identique à celui de 1997, soit 1000 permanents en équivalent temps plein, maintenu stable par l'important effort de mobilité interne et de redéploiement engagé par l'Institut en 1998. La répartition par département et direction est présentée, à ce stade, à titre indicatif.

• Les autres charges de personnel (personnel non permanent et institutions - services sociaux) ont été budgétées au plus près des besoins prévisionnels de l'activité pour 1998, en baisse par rapport à la Loi de Finances (-6,9 MF), et demeurent inférieures de 5,0 MF au montant initialement retenu pour 1997.

Les autres charges sont budgétées en réduction sensible par rapport aux années précédentes. Cette évolution correspond aux nécessités d'économies imposées par le contexte budgétaire de l'exercice 1998 et porte notamment sur les postes Achats et Services extérieurs .

De même, les frais généraux de fonctionnement (missions et réception) feront l'objet d'un suivi particulier.

• Le niveau des amortissements, arrêté à 55,0 MF, s'établit en hausse de 5,4MF par rapport à la réalisation constatée en 1997, (49,6 MF), compte tenu, notamment, du programme d'investissement important prévu pour l'Inathèque.

• Les autres charges de gestion , qui intègrent notamment les reversements liés aux cessions de droits, traduisent les évolutions budgétées en recettes sur cette ligne de produits.

Les ressources d'investissement pour 1998 (113,9MF) sont constituées par :

• La capacité d'autofinancement de l'exercice, à hauteur de 70,0 MF au titre des amortissements et 0,1 MF au titre d'un remboursement de prêt. Hors programmes immobilisés, dont le montant est ramené de 19,0 MF à 15,0 MF, la capacité d'autofinancement augmente de 4,9 MF par rapport au budget 1997.

• La dotation de redevance de 15,0 MF attribuée à l'INA pour la mise en oeuvre de la consultation du dépôt légal et la numérisation.

• Les reports d'investissement au titre des années antérieures, soit 25,4 MF, dont 12,0MF destinés à la construction d'une unité supplémentaire de stockage d'archives sur le Centre des Essarts.

• Un prélèvement de 3,4 MF sur le fonds de roulement.

Le niveau des emplois budgétés (113,9 MF), en forte progression par rapport à l'année précédente, permettra d'assurer les besoins urgents de renouvellement des équipements, l'installation de l'Inathèque à la BNF, et la préparation des chantiers de passage au numérique.

Un programme transversal de numérisation , à hauteur de 9,5 MF financera les actions qui s'inscrivent dans cette perspective de mutation vers le numérique.

Les enjeux financiers et les incertitudes qui subsistent encore dans ce domaine imposent une recherche permanente d'optimisation et de mutualisation des outils et des technologies, fondée sur des projets à forte visibilité et à caractère innovant en matière d'usages ou de services.

La mise en oeuvre de cette enveloppe s'effectuera à la condition qu'une instruction préalable ait démontré la cohérence des projets et leur adéquation ou compatibilité avec les besoins des secteurs concernés. Les lignes directrices retenues dans ce cadre concernent essentiellement :

• les dispositifs de mise en ligne des images et des sons,

• la configuration d'un studio de production multi-supports,

• les développements multimédia et les plate-formes technico-informatiques de transfert, de stockage et de partage des données audiovisuelles numérisées.

Par ailleurs, les actions plus spécifiquement axées sur les activités de chaque Département concernent :

Pour Droits et Archives :

• la consolidation du dispositif de production d'extraits (AGPE) pour 1,8 MF,

• l'informatisation des données juridiques (3,0 MF),

• l'intégration des outils informatiques de gestion commerciale et de traitement des commandes (3,3 MF),

• les travaux de sauvegarde et de restauration des fonds (7,0 MF),

• le renouvellement des équipements techniques existants et les compléments d'équipement nécessaires en régions (8,3 MF).

Pour Innovation :

• la mise à niveau des outils bureautiques et informatiques du Département (1,8 MF),

• les équipements nécessaires aux projets de recherche (Direction de la Recherche, GRM, DPCR, pour 1,9 MF),

• le renouvellement et la modernisation des outils de formation et la mise en place d'une gestion commerciale informatisée (3,8 MF),

• le renouvellement et la modernisation des moyens techniques communs au Département (vidéo, audio, infographie) pour 2,3 MF.

Pour l'Inathèque :

• les travaux et les équipements nécessaires à l'installation de la fonction consultation à la BNF (17,7 MF),

• les aménagements de locaux et le renouvellement d'équipements de la fonction collecte sur le site de Bry (3,4 MF).

Le programme d'investissement pour 1998 comprend également une enveloppe de 12,0 MF destinée à la construction, sur le site des Essarts, d'une unité supplémentaire de stockage de supports d'archives (1600 m²), permettant de couvrir les besoins de stockage de l'INA jusqu'à l'horizon 2008. La mise en oeuvre de ce projet, déjà budgété en 1995, a été retardée par les perspectives de privatisation de la SFP. L'abandon de cette perspective a conduit l'INA et la SFP à s'accorder sur le principe d'une extension du bail à construction conclu en 1986 pour les deux unités de stockage déjà construites.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page