4. L'accompagnement de l'activité industrielle

Cet agrégat, qui regroupe 2,42 milliards de francs, progresse de 1,6 % (en DO + CP) par rapport au PLF 1998. Il représente 16 % des crédits du budget de l'industrie et recouvre des crédits aux destinations diverses recensés dans le tableau ci-après :



Quatre volets peuvent être distingués :

La formation (369 MF) :

L'augmentation de 64 % des crédits de fonctionnement des écoles des mines (263MF) reflète l'extension en année pleine du transfert sur le budget des écoles des mines de 358 emplois de contractuels de recherche auparavant inscrits sur un autre chapitre du budget de l'industrie, transfert intervenu le 1 er octobre 1998. Les subventions d'équipement aux écoles progressent quant à elles de 4 % en CP et 5 % en AP.

Par ailleurs, des moyens nouveaux de 3 MF sont alloués, dans le chapitre 43-01, à l'école supérieure d'électricité (SUPELEC) dont la subvention de fonctionnement s'élève à 38,7 MF, afin de renforcer les moyens pédagogiques et l'utilisation des nouvelles technologies.

Les aides aux secteurs en difficulté (1.155 MF d'AP et 1.083 MF de CP) :

Comme l'indique le développement suivant, la gestion de ces aides paraît très difficile à inscrire dans l'annualité budgétaire.

Les crédits de paiement destinés respectivement au Fonds d'industrialisation de la Lorraine (FIL) et à la reconversion des zones minières (Fonds d'industrialisation des bassins miniers) régressent fortement (- 39 % et - 26 %) pour s'établir à 64,6 et 108 MF. Mais les perspectives d'engagement des AP d'ici la fin 1998 permettent de réduire les dotations du FIBM sans altérer la capacité d'intervention de l'Etat. En effet, au 31 août 1998, seules 14 % des AP disponibles avaient été engagées. S'agissant du FIL, les autorisations de programme restent stables à 80 MF.

De même, les crédits destinés aux restructurations industrielles gérées par le CIRI (Comité interministériel de restructuration industrielle) sont fortement contractés (- 60 % en AP et - 40 % en CP) pour s'établir respectivement à 20 et 30 MF. Cette forte diminution en AP s'explique par l'importance des reports de crédits d'une année sur l'autre (250 MF en 1997 et 210 MF en 1998), l'évolution des engagements de crédit par le CIRI étant très variable et impossible à prévoir. Il faut par ailleurs préciser que l'intervention du CIRI, qui vise essentiellement à favoriser l'émergence et la mise en oeuvre de solutions sérieuses de restructuration garantissant le maintien d'emplois durables, s'accompagne de moins en moins fréquemment de versement de concours financiers aux entreprises.

On peut alors se demander si les perspectives d'engagement des AP d'ici la fin de 1998 (seuls 76 MF sur 403 MF de crédits disponibles - compte tenu des reports - ont été engagés au 31 août 1998, soit 19 %) ne permettraient pas de réduire davantage les crédits de cette ligne budgétaire. D'autant que la capacité d'engagement au titre des actions de politique industrielle hors CIRI est maintenue avec 81 MF en CP et 85 MF en AP. Là aussi, les reports de crédits sont assez élevés (145 MF en 1997 et 74 MF en 1998). Ces crédits sont destinés à des secteurs menacés dont le traitement ne fait pas l'objet d'une coordination interministérielle (habillement-textile, électronique, construction navale, automobile...).

Quant aux aides à la construction navale, qui constituent un tiers des crédits de l'agrégat, elles sont reconduites en CP (800 MF) comme en AP (850 MF). Il faut là aussi noter l'importance des reports de crédits d'une année sur l'autre qui traduit les très grandes fluctuations d'activité. Ainsi, en raison de reports de 973 MF, le montant des crédits disponibles (AP) au 31 août 1998 sur le chapitre 64-93 s'élevait à 1.823,7 MF mais 1.632 MF étaient déjà consommés.

Les actions de soutien au développement des PMI (108 MF de DO et 520 MF d'AP) :

Les crédits destinés à financer des actions de développement industriel régional en faveur des PMI (au travers des procédures déconcentrées et des contrats de plan Etat-Régions 1994-1998) sont également reconduits, compte tenu des besoins estimés après l'étalement sur 6 ans des CPER (454 MF en CP et 470 MF en AP). Ils sont destinés à encourager les investissements immatériels (recours à des conseils et à des expertises extérieurs, embauche de personnels hautement spécialisés...) et matériels des entreprises. Le soutien à l'investissement matériel a lieu à travers le Fonds de développement des PME qui s'est substitué en juillet 1993 à d'anciennes procédures contractualisées. 3.243 millions de francs ont déjà été engagés au titre des CPER 94-98 dont 2.188 MF pour la seule part Etat.

Des moyens supplémentaires de 10 millions de francs en CP seront par ailleurs consacrés à la diffusion de nouveaux outils de communication et d'information dans les PMI (soit 35 MF en tout en CP et 50 MF en AP). Un appel à projet intitulé " UCIP " (Utilisation collective d'Internet par les PMI) a en effet été lancé en mai 1998 pour soutenir les initiatives collectives et innovantes destinées à aider les PMI à s'approprier les technologies Internet et à en exploiter les potentialités pour conquérir de nouveaux marchés.

Enfin, les crédits du chapitre 44-81 passent de 99 à 108 MF. Ce chapitre comporte notamment des subventions de fonctionnement à des organismes dont l'intervention stimule la compétitivité des entreprises et contribue à favoriser l'environnement économique dans lequel elles évoluent.

L'augmentation des crédits de ce chapitre résulte de l'inscription de deux mesures nouvelles dotées de 4 et 5 millions de francs respectivement, et traduisant, d'une part, la budgétisation des crédits du Fonds de soutien aux hydrocarbures servant au fonctionnement de divers comités et, d'autre part, le souci de prévenir les risques miniers. La mise en place d'un dispositif de surveillance des affaissements miniers en Lorraine et l'amélioration de la connaissance des risques au travers de l'exploitation des données cartographiques et d'une veille technologique constitue en effet l'une des traductions de la priorité accordée par le Secrétariat d'Etat à la gestion de l' " après-mines " qui devrait donner lieu au dépôt d'un projet de loi modifiant le code minier.

Le soutien aux efforts en matière de normalisation et de qualité :

La légère augmentation des crédits du chapitre 44-93 (268 MF) et de ceux du chapitre 64-94 (84 MF en AP comme en CP) reflète l'intérêt que le ministère accorde à cette action. La combinaison de cette progression et des efforts internes aux chapitres (achèvement de l'opération d'aménagement de Trappes III du Laboratoire National d'Essais) permet ainsi d'opérer un effort important (+ 12 % en DO+AP) en faveur des activité de métrologie légale aujourd'hui conduites par le Groupement d'intérêt public " Bureau National de la Métrologie " et appelées à se développer dans un cadre renouvelé. Elle vise également à renforcer le soutien de l'Etat aux démarches collectives proposées par les secteurs professionnels en faveur de la normalisation et de la qualité.

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