|
Taxe d'habitation |
Foncier bâti |
Foncier non bâti |
Taxe professionnelle |
Ensemble des quatre taxes |
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A législation constante 18( * ) |
|
A législation constante |
|||||||
COMMUNES ET GROUPEMENTS (y compris les produits versés aux FDPTP) |
||||||||||||||
/rapinf.html
2. Produits en 2002 |
7 806 |
9 673 |
824 |
14 044 |
19 210 |
32 346 |
37 512 |
|||||||
Produits en 2001 |
7 441 |
9 216 |
798 |
14 570 |
18 155 |
32 026 |
35 610 |
|||||||
Evolution des produits |
+ 4,9 % |
+ 5,0 % |
+ 3,2 % |
- 3,6 % |
+ 5,8 % |
+ 1,0 % |
+ 5,3 % |
|||||||
Taux en 2002 |
13,80 |
17,60 |
42,02 |
15,04 |
- |
- |
- |
|||||||
Evolution des taux |
+ 1,9 % |
+ 1,8 % |
+ 1,8 % |
+ 1,4 % |
- |
+ 1,7 % |
- |
|||||||
/rapinf.html
a) Communes |
||||||||||||||
Produits en 2002 |
7 362 |
9 132 |
738 |
5 744 |
7 968 |
22 976 |
25 200 |
|||||||
Produits en 2001 |
6 867 |
8 549 |
715 |
7 586 |
9 583 |
23 717 |
25 714 |
|||||||
Evolution des produits |
+ 7,2 % |
+ 6,8 % |
+ 3,3 % |
- 24,3 % |
- 16,8 % |
- 3,1 % |
- 2,0 % |
|||||||
Syndicats intercommunaux à contributions fiscalisées |
||||||||||||||
Produits en 2002 |
70 |
79 |
8 |
70 |
97 |
228 |
255 |
|||||||
Produits en 2001 |
76 |
86 |
9 |
102 |
129 |
273 |
299 |
|||||||
Evolution des produits |
- 7,8 % |
- 7,3 % |
- 9,6 % |
- 31,2 % |
- 24,5 % |
- 16,5 % |
- 14,9 % |
|||||||
|
||||||||||||||
|
||||||||||||||
Groupements à fiscalité propre |
||||||||||||||
Produits en 2002 |
374 |
461 |
77 |
7 697 |
10 577 |
8 610 |
11 490 |
|||||||
Produits en 2001 |
498 |
581 |
75 |
6 388 |
7 928 |
7 542 |
9 081 |
|||||||
Evolution des produits |
- 25,0 % |
- 20,6 % |
+ 3,7 % |
+ 20,5 % |
+ 33,4 % |
+ 14,2 % |
+ 26,5 % |
|||||||
Fonds départementaux de péréquation de la taxe professionnelle (FDPTP) |
||||||||||||||
/rapinf.html
3. Produits en 2002 |
- |
- |
- |
533 |
567 |
533 |
567 |
|||||||
Produits en 2001 |
- |
- |
- |
495 |
516 |
495 |
516 |
|||||||
Evolution des produits |
- |
- |
- |
+ 7,7 % |
+ 9,9 % |
+ 7,7 % |
+ 9,9 % |
|||||||
DEPARTEMENTS |
||||||||||||||
Produits en 2002 |
3 456 |
4 137 |
36 |
6 328 |
8 518 |
13 957 |
16 147 |
|||||||
Produits en 2001 |
3 245 |
3 873 |
34 |
6 392 |
7 919 |
13 544 |
15 071 |
|||||||
Evolution des produits |
+ 6,5 % |
+ 6,8 % |
+ 6,3 % |
- 1,0 % |
+ 7,6 % |
+ 3,0 % |
+ 7,1% |
|||||||
Taux en 2002 |
6,08 |
8,48 |
20,23 |
7,02 |
- |
- |
- |
|||||||
Evolution des taux |
+ 3,2 % |
+ 3,6 % |
+ 3,3 % |
+ 3,4 % |
- |
+ 3,4 % |
- |
|||||||
REGIONS |
||||||||||||||
Produits en 2002 |
- |
1 073 |
9 |
1 919 |
2 569 |
3 002 |
3 651 |
|||||||
Produits en 2001 |
- |
1 039 |
9 |
1 997 |
2 447 |
3 045 |
3 495 |
|||||||
Evolution des produits |
- |
+ 3,3 % |
+ 2,7 % |
- 3,9 % |
+ 5,0 % |
- 1,4 % |
+ 4,5 % |
|||||||
Taux en 2002 |
- |
1,98 |
4,86 |
1,98 |
- |
- |
- |
|||||||
Evolution des taux |
- |
+ 0,2 % |
+ 0,0 % |
+ 0,2 % |
- |
+ 0,2 % |
- |
|||||||
TOUTES COLLECTIVITES |
||||||||||||||
Produits en 2002 |
11 262 |
14 883 |
869 |
22 292 |
30 297 |
49 305 |
57 310 |
|||||||
Produits en 2001 |
10 686 |
14 128 |
841 |
22 960 |
28 521 |
48 615 |
54 176 |
|||||||
Evolution des produits |
+ 5,4 % |
+ 5,3 % |
+ 3,3 % |
- 2,9 % |
+ 6,2 % |
+ 1,4 % |
+ 5,8 % |
|||||||
Taux en 2002 |
19,87 |
27,22 |
s.o. |
23,53 |
- |
- |
- |
|||||||
Evolution des taux |
+ 2,3 % |
+ 2,2 % |
- |
+ 1,9 % |
- |
+ 2,1 % |
- |
|||||||
Bases prévisionnelles 2002 |
56 579 |
54 973 |
1 960 |
97 604 |
- |
- |
- |
En 2002 , pour la première fois , le montant de la taxe professionnelle perçue par les EPCI à fiscalité propre est supérieur au montant perçue par les communes .Ce fait marquant est significatif des évolutions de la fiscalité locale
II - PERSPECTIVES DE RÉFORME DE LA FISCALITÉ LOCALE ET PÉRÉQUATION
La
réforme de la fiscalité locale constitue un enjeu
considérable pour les années à venir si l'on souhaite
préserver la part des recettes fiscales au sein des budgets locaux.
Elle a de surcroît tout son sens dans le débat actuel relatif
à l'autonomie financière des collectivités locales et peut
constituer de ce point de vue une réponse à la volonté de
confier aux élus locaux plus de responsabilités au plan fiscal.
Par ailleurs, le développement de la décentralisation implique de
confier aux collectivités territoriales des recettes dynamiques.
On présente généralement la réforme de la
fiscalité locale selon deux perspectives alternatives.
La première perspective consiste, tout en conservant l'architecture
actuelle de la fiscalité locale, à confier aux exécutifs
locaux davantage de responsabilité, en particulier sur l'assiette de la
taxe d'habitation, de la taxe professionnelle et des deux taxes
foncières.
La seconde perspective s'articule autour de 2 approches qui sont d'une part, la
spécialisation des impôts directs locaux et d'autre part, la
transformation d'impôts nationaux en impôts locaux ou la
création de nouveaux impôts.
Cela étant, toute réforme s'inscrit dans une problématique
plus large liée notamment au niveau des prélèvements
obligatoires.
A court terme, le Gouvernement s'est engagé sur
le principe de
neutralité pour le contribuable
de la relance de la
décentralisation. Les transferts de ressources fonctionneront comme des
vases communicants : ce qui sera perçu en plus par les
collectivités ne sera plus perçu par l'Etat.
Concrètement, pour mettre en oeuvre cet objectif de neutralité,
le gouvernement travaille au transfert d'une part d'une part de la
fiscalité nationale aux collectivités. Plusieurs
hypothèses sont actuellement à l'étude.
A moyen terme, le Gouvernement est convaincu que la simplification et la
réforme de l'Etat qui accompagneront la décentralisation
permettront de réduire la dépense publique, et donc les
impôts.
Les baisses d'impôts inscrites en loi de finances ne seront pas
« reprises » sous forme de hausse des impôts locaux.
Le gouvernement poursuit en matière fiscale deux objectifs
simultanés :
- baisser les impôts nationaux, et notamment l'impôt sur le revenu,
par une meilleure maîtrise de la dépense publique ;
- transférer une part des impôts nationaux aux
collectivités locales, pour leur permettre de financer leurs nouvelles
compétences.
La relance de la décentralisation ne remet donc pas en cause les
objectifs de baisse d'impôts fixés par le Président de la
République. Ces baisses d'impôts ne seront pas reprises par une
hausse des impôts locaux.
II - A - Perspectives de réforme
Le
nouveau cadre constitutionnel rendra nécessaire une modernisation du
système de la fiscalité locale. Toutefois, une réforme de
cette ampleur ne pourra être conduite sans une importante phase de
concertation préalable avec les élus locaux et le Parlement.
A ce stade, aucune décision n'a été prise et
l'année 2003 sera l'occasion de conduire cette réflexion commune,
lors de l'examen des premiers transferts de compétences qui seront
proposés au Parlement au printemps.
II-A-1- Rénover l'architecture actuelle de la fiscalité locale
La
première perspective consiste, tout en conservant l'architecture
actuelle de la fiscalité locale, à confier aux exécutifs
locaux davantage de responsabilité, en particulier sur l'assiette de la
taxe d'habitation, de la taxe professionnelle et des deux taxes
foncières.
Plusieurs pistes ont ainsi été dégagées :
- la révision des valeurs locatives selon 2 optiques à savoir
d'une part, une révision au plan local à l'initiative des
collectivités, ou d'autre part, la prise en compte de la valeur
vénale des immobilisations
- la décentralisation des mesures d'exonération, d'abattement et
de dégrèvement. Cela consiste à confier la gestion de ces
mesures aux collectivités locales qui, parallèlement en
supporteraient le coût financier
- l'assouplissement, voire la suppression des règles de lien pour le
vote des taux des impôts directs locaux.
Cette perspective (quelles que soient les pistes qui seront en
définitive retenues) participe en tout état de cause de la
volonté de consacrer la faculté pour les collectivités
territoriales de fixer l'assiette des impôts locaux dans les limites de
la loi comme cela figure dans le projet de loi constitutionnelle.
II-A-2 - Introduction d'une fiscalité de substitution au profit des
collectivités territoriales
Cette hypothèse comprend trois types de modalités de mise en
oeuvre :
- la transformation d'un impôt national en impôt local ;
- la création de nouveaux impôts au profit des
collectivités locales ;
- le partage du produit d'un impôt d'Etat au bénéfice des
collectivités locales.
1-
On rappellera en préalable que si le partage d'un impôt
d'Etat peut constituer à court terme une solution aux transferts de
compétence qui seront mis en place progressivement, le choix d'une telle
solution peut s'avérer délicat au regard de la rédaction
actuelle de l'article 72-2 de la Constitution qui fait référence
au caractère déterminant des recettes fiscales.
Par ailleurs, la transformation d'un impôt d'Etat en impôt local
peut s'effectuer selon plusieurs modalités.
Il peut notamment s'agir de transférer en totalité un impôt
ou bien de créer une taxe additionnelle, les collectivités
locales disposant alors de toute latitude s'agissant de l'assiette
(exonérations éventuelles de certaines catégories de
contribuables) et des taux.
Une autre possibilité consiste à permettre aux
collectivités locales de voter uniquement un taux additionnel à
un impôt local, l'assiette étant fixée au plan national.
On peut en première analyse indiquer que la transformation en
impôt local de la TVA n'apparaît pas possible en raison des
contraintes communautaires fortes. Par contre, la principale critique faite
à la transformation d'un impôt national en impôt local
tient à la localisation du produit des taxes en cause qui aboutirait
à accroître les inégalités de ressources entre
collectivités locales.
Or, le renforcement de l'autonomie fiscale des collectivités locales et
en particulier des régions implique nécessairement une
répartition inégale des ressources fiscales ainsi
dégagées.
Cela résulte de la répartition inégale de la richesse
fiscale au plan national. En effet, il est évident que la région
Auvergne ne dispose pas des mêmes ressources fiscales que la RIF. On
rappellera à cet égard que les ressources de taxe professionnelle
sont de fait réparties inégalement sur le territoire.
Sous cette réserve, on peut donc envisager de transformer des
impôts nationaux en impôts locaux.
Dans ce cadre, la TIPP reste une piste privilégiée , même
si on doit souligner les contraintes techniques d'une taxation locale et
l'obligation de lever des contraintes communautaires.
D'autres pistes peuvent encore être explorées : taux
additionnel sur l'impôt sur les sociétés, sur la TGAP, sur
la CSG .
2-
La création de nouveaux impôts locaux n'apparaît
pas, a priori, comme une solution à privilégier, car elle suppose
au préalable de réunir plusieurs conditions.
Outre la difficulté politique qui résulte de toute
création d'impôts nouveaux, cet impôt à créer
doit traduire le lien entre l'élu et le contribuable local, ce qui
suppose d'une part que l'assiette de l'impôt soit localisable et
clairement rattachable au territoire de la collectivité, d'autre part
que ce lien ne soit pas déconnecté de l'exercice de la vie
démocratique locale.
L'assiette de cet impôt doit être équitablement
répartie entre collectivités sauf à accentuer encore plus
les inégalités de richesse fiscale entre elles.
L'assiette de cet impôt doit être stable, voire suffisamment
dynamique afin de ne pas exposer les collectivités à des
variations erratiques du produit et de ne pas les fragiliser en cas de
retournement conjoncturel.
Enfin, cet impôt doit être en tout état de cause compatible
avec les règles communautaires et les principes constitutionnels, et ne
pas avoir d'effets contestables sur le plan économique.
Mais d'une manière générale, la création d'un tel
impôt devra impérativement respecter l'objectif de
réduction des prélèvements obligatoires, ce qui signifie
qu'elle devra s'accompagner de la réforme de la fiscalité
nationale, ce qui rend cette piste encore plus difficile.
II - B - La péréquation
Le
projet de réforme de la constitution présentée par le
gouvernement fait de la péréquation financière un objectif
de valeur constitutionnelle.
Aussi, le gouvernement entend conforter la correction des
inégalités territoriales, au moyen de dispositifs de
péréquation.
La nature même des impôts locaux implique un lien entre la
matière imposable et le territoire des collectivités
bénéficiaires, d'où une répartition
géographique de la richesse fiscale nécessairement inégale.
La correction des inégalités de répartition
géographique des impôts directs locaux est donc un thème
récurrent dans le cadre de la réflexion sur les finances locales.
Sauf à renoncer à un développement économique et
social équilibré sur le territoire national, le pouvoir fiscal
reconnu aux collectivités ne doit pas être contradictoire avec la
conduite d'une action globale en faveur d'un rééquilibrage des
ressources fiscales entre les collectivités.
Actuellement une première péréquation dite verticale
consiste en une répartition des concours financiers de l'Etat.
Celle-ci a permis de réduire de 30% les inégalités de
richesse entre collectivités.
Une péréquation complémentaire dite horizontale permet
d'opérer un rééquilibrage de proximité plus en
adéquation avec les impératifs budgétaires locaux, par
prélèvement sur les recettes fiscales des collectivités
disposant d'un niveau élevé de ressources fiscales.
La péréquation horizontale existante opère des corrections
de richesse fiscale entre les régions (Fonds de correction des
déséquilibres régionaux ) et entre les communes de la
région Ile-de-France (Fonds de solidarité des communes de la
région Ile-de-France), pour des montants respectifs de 59 M€ et 127
M€.
L'imposition à la taxe professionnelle étant plus
particulièrement aléatoire, il est par ailleurs effectué
un partage du produit de cette taxe entre communes au niveau
départemental par le biais du fonds départemental de
péréquation de la taxe professionnelle (FDPTP) et au niveau
régional pour les communes de la région Ile-de-France par un
deuxième prélèvement au titre du fonds de
solidarité des communes de la région Ile-de-France. Leurs
montants respectifs s'élèvent à 561 M€ et à 45
M€.
Toutefois la péréquation horizontale n'offre pas du point de vue
des bénéficiaires une garantie suffisante de stabilité, la
situation des collectivités contributrices étant susceptible
d'évoluer.
De plus les sommes qui y sont affectées représentent une faible
partie des ressources fiscales des collectivités. En particulier les
écrêtements des bases de taxe professionnelle qui abondent les
FDPTP ne concernent que 3,67 % de la taxe professionnelle perçue
par les communes et les EPCI.
Dans ces conditions et même si l'évaluation de ce type de
péréquation ne peut être dissociée de celle de la
péréquation verticale, il apparaît nécessaire
d'explorer de nouvelles pistes visant à renforcer le caractère
péréquateur des redistributions horizontales.
Quatre voies peuvent être suggérées :
- rénover l'alimentation des FDPTP en étudiant un
élargissement de l'écrêtement à la totalité
des bases de taxe professionnelle des collectivités, ainsi qu'une
simplification des critères de contribution des collectivités
à ces fonds, actuellement différentes selon la nature des
collectivités et leur régime fiscal ;
- corriger les modalités de répartition des ressources des FDPTP
en accroissant la part réservée aux collectivités
défavorisées ;
- étendre la péréquation à d'autres niveaux de
collectivités, notamment les départements et les
régions ;
- développer la solidarité au sein ou à proximité
des EPCI, par le biais d'un renforcement la dotation de solidarité
communautaire que ceux ci versent à leurs communes membres ou à
des EPCI limitrophes. Le montant global de ces dotations est actuellement
estimé à 500 M€.