C. ...ET QUI S'EST TRADUIT PAR DES RETARDS DE LIVRAISON POUR LES ASSOCIATIONS

Les difficultés liées à l'entrée dans le FEAD (suspension des appels de fonds, corrections financières, lourdeur des procédures) ont conduit à de nombreux retards de livraisons des denrées chez les associations pour chaque campagne . Ces retards - dus à la publication tardive du marché ou à l'impossibilité de payer les fournisseurs - conduisent à fournir les associations en denrées sur une période plus resserrée, ce qui oblige les associations à stocker les denrées. Or , certaines d'entre elles ne sont pas en mesure de le faire et doivent louer des espaces extérieurs de stockage ou écouler rapidement des denrées, au-delà de la demande existante chez les bénéficiaires.

Le retard de livraison ou de non-livraison d'un produit a donc des conséquences financière notables pour les associations :

• L'association est contrainte de faire appel à la générosité du public ou d'acheter en urgence le produit en question ou un substitut, dans des conditions commerciales qui ne sont pas optimales . Ainsi, en 2014, année de lancement du programme FEAD, le Secours populaire a dû financer des achats mutualisés exceptionnels de denrées de base à hauteur de 454 000 euros (huile farine, sucre, haricots verts, pâtes et lait) pour faire face aux retards importants des livraisons des denrées du FEAD. Ces dépenses ont été couvertes à hauteur de 23% seulement du coût total engagé par l'association. Par ailleurs, ce soutien financier de l'État n'a jamais été reconduit lors des exercices suivants présentant pourtant des retards équivalents, et ce malgré plusieurs demandes formalisées par les associations auprès de la DGCS.

La non-livraison se traduit également par une diminution du forfait logistique à destination des associations : celle-ci équivaut à 5 % de la valeur des produits livrés ; en cas de non-livraison, cette enveloppe est donc diminuée d'autant.

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