2. L'apprentissage

S'agissant de l'apprentissage, traditionnellement tourné vers l'artisanat et les petites entreprises pour des jeunes aptes à acquérir des savoir-faire par une confrontation directe au monde du travail, la compétence des régions porte sur la création et le financement des centres de formation d'apprentis (CFA).

Ces centres, gérés par des associations, sont créés par conventions quinquennales signées par le président du conseil régional, les autres collectivités locales, les organismes consulaires, les établissements d'enseignement privés, les syndicats et les associations. Ils sont financés par le produit de la taxe d'apprentissage et surtout par la subvention régionale qui couvre les frais relatifs au logement, au transport et aux repas des apprentis suivant un barème indicatif établi chaque année par le Gouvernement.

La région joue par ailleurs un rôle de programmation : elle est chargée d'élaborer un schéma prévisionnel de l'apprentissage qui doit venir s'intégrer dans le document plus global que constitue le plan régional de formation professionnelle des jeunes .

Le schéma prévisionnel est précisé par la carte de l'apprentissage , préparée par la région, qui définit le nombre de CFA, leur aire géographique, leur capacité d'accueil et la nature des différentes sections qu'ils comportent.

L'Etat conserve une place non négligeable : tout d'abord, il exerce un contrôle pédagogique sur le contenu des enseignements et la qualification des personnels des CFA ; ensuite il conserve la maîtrise des primes et des exonérations de charges sociales aux entreprises qui forment des apprentis.

En matière d'apprentissage, les circuits de financement faisaient apparaître en 1996 que l'Etat mobilisait budgétairement 8,5 milliards de francs 277( * ) tandis que les régions intervenaient à hauteur de 4,2 milliards de francs dans le fonctionnement des CFA cofinancés, en outre, par le produit de la taxe d'apprentissage perçue auprès des entreprises à hauteur de 3,4 milliards de francs.

L'opacité des modalités de distribution des fonds perçus auprès des entreprises par les organismes collecteurs au titre de la taxe d'apprentissage fait l'objet de critiques récurrentes. La loi du 6 mai 1996 a ainsi recentré l'affectation du produit de la taxe d'apprentissage sur le financement des CFA entre lesquels la péréquation a été renforcée.

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