B. UN BILAN SATISFAISANT MALGRÉ DES INSUFFISANCES

1. Les insuffisances de la programmation

Grâce aux schémas prévisionnels des formations , les régions détiennent un rôle prépondérant en matière de planification scolaire.

Les programmes prévisionnels d'investissement (PPI) assurent la mise en oeuvre des orientations du schéma prévisionnel des formations et définissent, à l'horizon choisi par la région ou le département, la localisation des établissements, leur capacité d'accueil et le mode d'hébergement des élèves.

Le concours apporté par les services académiques aux collectivités a été assez important dans le domaine des schémas prévisionnels. S'agissant des PPI, la participation des rectorats a été très variable.

Il en résulte de grandes disparités d'une région à l'autre et surtout de grandes différences d'appréciation dans l'analyse des perspectives en matière d'effectifs scolaires entre la collectivité et le rectorat.

La fonction de régulation en matière de programmation scolaire relève du préfet de région qui, en établissant sur proposition du recteur la liste annuelle des opérations, a le pouvoir non de restreindre directement l'action des collectivités territoriales mais de déterminer quelles opérations bénéficient de la DRES ou de la DDEC. Cette procédure n'est pas toujours appliquée. Souvent les collectivités financent leurs dépenses au-delà des dotations de compensation sur leurs ressources propres . La régulation ne peut alors pas fonctionner.

2. Des financements multiples

a) Les contributions des communes

L'application de la loi prévoit la participation des communes au financement des collèges publics.

Les départements définissent le taux de participation des communes puis le produit attendu est réparti au prorata du nombre d'élèves de chaque commune fréquentant le collège et en fonction de leur potentiel fiscal.

Ce dispositif fixait l'extinction de la participation communale au 31 décembre 1994 avec possibilité pour les conseils généraux de la réduire progressivement ou même de la supprimer dès 1990.

Quant à la participation des communes à l'investissement des collèges, elle a pu se poursuivre jusqu'en 1999 (avec possibilité d'extinction anticipée).

En outre, les communes sont fréquemment sollicitées pour apporter le terrain lors du financement d'une construction scolaire.

b) Les concours de l'Etat

La compensation des charges transférées en matière de fonctionnement des établissements publics locaux d'enseignement s'effectue dans le cadre de la dotation générale de décentralisation. S'agissant des dépenses d'investissement, on a vu qu'il y avait deux dotations, la DDEC et la DRES. La DGD a augmenté de plus de 30 % de 1983 à 1993 ; la DDEC a quadruplé et la DRES plus que triplé pendant la même période.

En outre, l'Etat, à la suite de différents plans d'urgence (le dernier est de l'automne 1998), a été amené à verser des subventions exceptionnelles (plus de 4 milliards en 1988 et 1993 et 1,6 milliard entre 1994 et 1996).

Le dispositif de compensation financière spécifique à la décentralisation scolaire n'a pas permis de couvrir les dépenses effectivement engagées par les collectivités locales. Le taux de couverture est ainsi apparu très insuffisant (exemple : taux de couverture de la DDEC en 1993 : 14,38 %).

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