LES PROPOSITIONS DE LA MISSION D'INFORMATION

Proposition n° 1 : Recentrer l'Etat sur ses compétences régaliennes, ses fonctions de conception et de réglementation, son rôle de garant des grands équilibres économiques et de la solidarité nationale.

Proposition n° 2 : Associer les collectivités locales à l'élaboration des textes réglementaires qui les concernent.

Proposition n° 3 : Promouvoir une nouvelle conception du contrôle de légalité qui le fasse participer à la sécurisation juridique.

Proposition n° 4 : Moderniser le contrôle financier conformément aux orientations retenues par le groupe de travail sur les chambres régionales des comptes.

Proposition n° 5 : Parfaire les partages des services territoriaux de l'Etat correspondant aux transferts de compétences aux collectivités locales.

Proposition n° 6 Eviter la superposition des services déconcentrés car il n'est pas nécessaire qu'à chaque niveau de collectivité décentralisée corresponde un niveau déconcentré de l'Etat ; regrouper certains services déconcentrés.

Proposition n° 7 : Renforcer l'autorité du préfet sur les services déconcentrés ; pour développer l' " interministérialité " de terrain, généraliser les " pôles de compétences " autour des préfets.

Proposition n° 8 : Instituer une mission de coordination interministérielle placée auprès du Premier ministre, à laquelle seraient rattachés les préfets.

Proposition n° 9 : Poursuivre la simplification du cadre juridique de l'intercommunalité et la rationalisation des structures intercommunales ; renforcer le rôle de la commission départementale de la coopération intercommunale.

Proposition n° 10 N'envisager une éventuelle réforme tendant à élire les délégués intercommunaux au suffrage universel direct qu'une fois acquis le développement de l'intercommunalité de projet autour de structures à fiscalité propre, et préserver la place des communes comme cellules de base de la démocratie locale.

Proposition n° 11 : Encourager les formules de coopération interdépartementale et interrégionale.

Proposition n° 12 : Expérimenter des formules institutionnelles nouvelles, sur la base du volontariat, tenant compte des spécificités locales, dans un cadre juridique précis de nature à garantir le caractère unitaire et indivisible de la République.

Proposition n° 13 : Promouvoir les pays comme espaces de projet, et non pas comme nouvel échelon territorial.

Proposition n° 14 : Assurer une meilleure harmonisation des différents zonages.

Proposition n° 15 : Mieux associer les collectivités locales à la procédure d'attribution des fonds structurels européens.

Proposition n° 16 : Renforcer la coopération décentralisée, notamment en dotant les instances de coopération transfrontalière d'un budget commun, en simplifiant les structures en place, et en favorisant des modes d'action souples et adaptables aux circonstances.

Proposition n° 17 : Afin de mieux adapter la compensation des charges transférées à leur évolution réelle, revaloriser le mode d'indexation de la dotation générale de décentralisation ; réviser périodiquement le montant de la base des compensations ; prévoir la révision automatique du montant des bases lorsque le coût des compétences augmente par suite de modifications législatives des règles relatives à l'exercice des compétences transférées.

Proposition n° 18 : N'admettre aucune exception à la règle légale d'évaluation des charges transférées à la date du transfert.

Proposition n° 19 : Recueillir l'avis de la commission consultative sur l'évaluation des charges sur le montant des compensations inscrit dans les projets de loi de finances et sur l'arrêté de répartition des crédits entre les collectivités.

Proposition n° 20 : Réserver la contractualisation entre l'Etat et les collectivités aux domaines qui relèvent effectivement d'une responsabilité partagée.

Proposition n° 21 : Associer dès la phase de négociation tous les partenaires dont les compétences seront concernées par le contrat, au plus près des réalités locales.

Proposition n° 22 : Inciter l'Etat à tenir ses engagements contractuels, en prévoyant des sanctions financières en cas de défaillance.

Proposition n° 23 : Donner un contenu légal à la notion de collectivité chef de file pour assurer un rôle de coordination de la programmation et de l'exécution des actions communes à plusieurs collectivités territoriales, sans remettre en cause la prohibition de toute tutelle d'une collectivité sur l'autre.

Proposition n° 24 : Promouvoir l'expérimentation, chaque fois que possible, avant tout éventuel nouveau transfert de compétences.

Proposition n° 25 : Transférer aux régions la responsabilité de la construction et de l'entretien des bâtiments universitaires.

Proposition n° 26 : Transférer à chaque niveau de collectivité la responsabilité de la gestion des personnels concourant à la vie quotidienne dans les établissements d'enseignement entrant dans son domaine de compétences.

Proposition n° 27 : Réorganiser l'Association nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) en associations paritaires régionales, afin de renforcer les compétences des régions en matière d'organisation des filières, d'homologation des formations et d'adaptation des règles nationales.

Proposition n° 28 : Transférer aux départements la responsabilité des travaux d'entretien sur les routes nationales non classées, dans le respect des règles de compensation des transferts de charge.

Proposition n° 29 : Transférer à l'Etat les compétences départementales en matière de prévention sanitaire afin d'unifier les blocs de compétence en matière de santé publique.

Proposition n° 30 : Simplifier les règles de prise en charge des personnes handicapées en recentrant la compétence des départements exclusivement sur les fonctions d'hébergement et d'accompagnement social.

Proposition n° 31 : Confier intégralement aux départements l'exercice des missions actuellement assumées en faveur des familles ou des jeunes en difficulté par les fonds de solidarité pour le logement (FSL) et les fonds d'aide aux jeunes (FAJ) en assurant une compensation par transfert des crédits d'Etat affectés à ces fonds.

Proposition n° 32 : Mettre fin à la cogestion en matière d'insertion sociale et professionnelle des bénéficiaires du RMI en clarifiant les compétences respectives de l'Etat et des collectivités territoriales dans un cadre partenarial.

Proposition n° 33 : Transférer aux départements l'inventaire, l'Etat conservant ses prérogatives régaliennes en matière de conservation du patrimoine.

Proposition n° 34 : Reconnaître explicitement aux collectivités locales, et en particulier aux communes, la responsabilité des établissements d'enseignement artistique, en associant à cette compétence un financement approprié.

Proposition n° 35 : Reconnaître aux communes un droit à l'expérimentation pour la création d'une police territoriale de proximité, placée sous l'autorité du maire et soumise au contrôle de l'Etat et des procureurs de la République.

Proposition n° 36 : Clarifier le cadre juridique des interventions économiques des collectivités locales en harmonisant la législation nationale avec le droit européen, notamment en supprimant la distinction entre aides directes et indirectes et en redéfinissant les aides selon des critères plus objectifs ; renforcer les moyens juridiques des collectivités locales pour aider à la création d'entreprises innovantes.

Proposition n° 37 : Renforcer le rôle des départements dans le fonctionnement des services d'incendie et de secours.

Proposition n° 38 : Pour mieux adapter la fonction publique territoriale aux spécificités des collectivités locales, professionnaliser les concours et promouvoir le concours sur titres, en reconnaissant l'équivalence des diplômes, pour des qualifications spécifiques.

Proposition n° 39 : Préserver la voie du recrutement contractuel, indispensable élément de souplesse.

Proposition n° 40 : Organiser la représentation des collectivités territoriales employeurs dans les négociations touchant la fonction publique.

Proposition n° 41 : Mutualiser la formation initiale des administrateurs territoriaux avant leur recrutement ; valider les acquis, pour adapter la formation complémentaire à la valeur professionnelle de l'agent ; organiser la formation initiale sur le terrain.

Proposition n° 42 : Imposer aux agents une durée minimale d'emploi dans la collectivité de première affectation.

Proposition n° 43 : Poursuivre l'adaptation des quotas d'avancement et des seuils démographiques.

Proposition n° 44 : Pour rendre la fonction publique plus attractive, lever les obstacles à la mobilité d'une filière à l'autre ; favoriser la mobilité entre collectivités, et entre la fonction publique territoriale et la fonction publique d'Etat.

Proposition n° 45 : Favoriser la promotion interne comme sanction d'une compétence et reconnaissance de la valeur professionnelle de l'agent.

Proposition n° 46 : Compléter les filières de la fonction publique territoriale par de nouveaux cadres d'emplois, pour prendre en compte les nouveaux métiers.

Proposition n° 47 : Adapter le statut de la fonction publique territoriale à l'évolution de l'intercommunalité.

Proposition n° 48 : Inscrire la garantie de l'autonomie fiscale des collectivités locales dans la Constitution, afin de renforcer le principe constitutionnel de libre administration.

Proposition n° 49 : Moderniser la fiscalité locale en ne négligeant aucune piste : rénover l'assiette des impôts existants ; tranférer de nouvelles ressources fiscales aux collectivités locales, soit pour remplacer les impôts actuels, soit pour remplacer certaines dotations de l'Etat. Ces nouvelles ressources pourraient provenir soit du transfert d'impôts, soit de la possibilité pour les collectivités locales de voter des taux additionnels aux impôts d'Etat, soit de la création de nouveaux impôts.

Proposition n° 50 : Pour améliorer la péréquation, renforcer le caractère redistributif des dotations de l'Etat aux collectivités locales, et notamment de la dotation globale de fonctionnement.

Proposition n° 51 : Mesurer l'efficacité des dispositifs actuels de péréquation de manière à permettre une simplification et un meilleur ciblage.

Proposition n° 52 : Réorienter vers la péréquation des crédits qui en sont aujourd'hui détournés, tels que la fiscalité locale de France Télécom ou une partie de la fraction du produit de la cotisation de péréquation perçue par l'Etat.

Proposition n° 53 : Poursuivre la politique d'encouragement à l'application du régime fiscal de la taxe professionnelle unique.

Proposition n° 54 : Fixer la norme d'évolution des concours financiers de l'Etat aux collectivités locales (" l'enveloppe normée ") après un débat parlementaire au cours duquel auront été présentées les mesures susceptibles d'affecter les budgets locaux, notamment les nouvelles charges, au cours de la période pour laquelle s'applique cette norme d'évolution.

Proposition n° 55 : Associer les collectivités locales aux décisions qui ont des conséquences sur leurs budgets, notamment en matière de rémunération des agents et de détermination des normes techniques.

Proposition n° 56 : Revoir les modalités d'évolution des concours de l'Etat en prévoyant des modes d'indexation qui tiennent compte de l'objet de chaque dotation et qui permettent de faire bénéficier les collectivités de leur contribution à la croissance du produit intérieur brut.

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