Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
État civil :
Né le 17 octobre 1924
Décédé le 21 novembre 2007
Profession :
Vétérinaire
Département :
Marne
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

BERNARD (Jean)

Né le 17 octobre 1924 à Villotte-devant-Louppy (Meuse)

Décédé le 21 novembre 2007 à Vitry-le-François (Marne)

Sénateur de la Marne de 1992 à 2001

Meusien d'origine et fils d'agriculteur, Jean Bernard s'établit en 1949 comme vétérinaire à Vitry-le-François, après avoir mené des études au lycée Raymond-Poincaré de Bar-le-Duc et au lycée Marcelin-Berthelot de Saint-Maur-des-Fossés, puis à l'École nationale vétérinaire et à la faculté de médecine de Lyon.

Dix ans plus tard, il est élu conseiller municipal de sa commune mais c'est au tournant des années 1960-1970 qu'il entame une carrière politique. Le député gaulliste de la troisième circonscription de la Marne, Jean Degraeve, en fait son suppléant aux élections législatives de mars 1967 puis de juin 1968. En octobre 1967, Jean Bernard entre au Conseil général de la Marne comme représentant du canton de Vitry-le-François Est. Enfin, en 1971, il devient maire de Vitry-le-François, sous-préfecture de la Marne qui compte alors près de 18 000 habitants. Homme de consensus, dévoué à ses concitoyens quoique père de cinq enfants, ne recherchant aucunement les honneurs, c'est avec lui que Vitry-le-François, en pleine renaissance après sa destruction à plus de 90% pendant la Seconde guerre mondiale, passe de la période de l'après-guerre à l'état de ville moderne grâce à de grands travaux urbanistiques. Ses électeurs lui en savent gré qui le réélisent à la mairie en 1977 puis en 1983. En 1973, il change de canton, sollicitant et obtenant la confiance des habitants de celui de Vitry-le-François Ouest nouvellement créé. Il est réélu au Conseil général en 1979, en 1985 et en 1992. De 1974 à 1986, il siège au Conseil régional de Champagne-Ardenne.

Aux élections législatives de mars 1978, il succède à Jean Degraeve comme député de la Marne. Au Palais-Bourbon il s'inscrit au groupe du Rassemblement pour la République (RPR). En juin 1981, il est battu par la candidate socialiste Annette Chépy-Léger dont l'élection est invalidée peu après. Le gaulliste Bruno Bourg Broc emporte le siège à l'occasion de l'élection partielle provoquée par cette invalidation en janvier 1982, avec Jean Bernard comme suppléant.

Aux élections sénatoriales de septembre 1983, il tente sa chance. A côté de la liste validée par le RPR et l'Union pour la Démocratie Française (UDF), menée par le sénateur sortant Jean Amelin, Jean Bernard présente et dirige la liste Marne d'abord, liste d'opposition nationale, en compagnie du conseiller général d'Épernay Jacques Houdart. La liste de Jean Amelin obtient les trois sièges du département mais au second tour il ne manque à Jean Bernard que 38 voix sur 1 433 votants pour l'emporter.

Neuf ans plus tard, la situation politique locale permet à Jean Bernard d'être à nouveau candidat aux élections sénatoriales. Il a subi un revers dans sa ville en étant battu aux élections municipales de 1989 par le député socialiste Jean-Pierre Bouquet mais il est maintenant vice-président du Conseil général. Le RPR et l'UDF et leurs élus locaux ne souhaitent pas que Jean Amelin se présente à nouveau en raison de son absentéisme au Sénat et de son manque d'énergie à défendre à Paris les dossiers locaux. Les trois députés gaullistes de la Marne soutiennent alors la candidature de Jean Bernard. Il est donc le troisième sur la liste d'Union pour la Marne menée par les deux sénateurs sortants Albert Vecten, président du Conseil général, et Jacques Machet. L'ancien maire de Vitry-le-François est élu au second tour de scrutin par 779 voix sur 1 405 suffrages exprimés.

Il s'inscrit au groupe RPR et siège à la commission des affaires culturelles.

Ses interventions en séance publique couvrent un large champ de thèmes. Sa première intervention, en 1993, est liée à une question agricole et environnementale. Ses collègues de la Marne et quelques autres sénateurs ont déposé une proposition de loi tendant à proroger l'application du contrôle des structures des exploitations agricoles pour les créations ou extensions de capacité des ateliers hors sol. Il appelle à l'adoption rapide de cette proposition de loi en raison du projet d'un groupe allemand d'installer dans la Marne un « superpoulailler » qui, à ses yeux, menace l'environnement.

Jean Bernard s'intéresse plusieurs fois au budget des transports, qu'ils soient terrestres, comme à l'occasion de la discussion du projet de loi de finances en 1995 ou en 2000, qu'ils soient ferroviaires, comme en 1997 à la suite d'une déclaration du gouvernement sur la SNCF, ou encore aériens, comme en 1999 à l'occasion du débat sur le projet de loi portant création de l'Autorité de contrôle technique de l'environnement sonore aéroportuaire.

En 1998 puis en 2000, il prend la parole à plusieurs reprises pour exposer sa position sur divers amendements lors de l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. En novembre 1996, il expose la position favorable de son groupe sur le projet de loi relatif à l'Union d'économie sociale du logement, se félicitant que ce texte procède à une réforme du 1% logement.

Enfin, il intervient sur des projets qui concernent directement sa commission. En décembre 1993, dans la discussion générale du projet de loi modifiant la loi du 30 septembre 1986 modifiée relative à la liberté de communication, il défend la chanson française et rappelle qu'il a fondé un intergroupe d'études sur la musique et la chanson françaises. En 1998, il se félicite de la prochaine adoption du projet de loi qui modifie l'ordonnance du 13 octobre 1945 relative aux spectacles et en simplifie les procédures. En mai 1998, il explique le vote par son groupe du projet de loi relatif à la protection de la santé des sportifs et à la lutte contre le dopage.

Outre cela, il adopte en juin 1993 la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale souhaitée par le gouvernement d'Édouard Balladur. Par contre, en 1998, il s'oppose, comme la majorité du Sénat, à la loi relative à la réduction du temps de travail en votant un texte profondément modifié par rapport à celui issus des travaux de l'Assemblée nationale, sur lequel elle a finalement eu le dernier mot. En 1999, il vote la question préalable visant à empêcher la discussion du projet de loi relatif au pacte civil de solidarité. Enfin, la même année, il approuve l'amendement qui rectifie l'article unique du projet de loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les hommes et les femmes.

Aux élections sénatoriales de septembre 2001, Jean Bernard qui n'a pas souhaité demander le renouvellement de son mandat de conseiller général en 1998, ne se représente pas.

Le 29 mars 2002, il est fait chevalier de la Légion d'honneur au titre du ministère des Relations avec le Parlement. C'est l'ancienne résistante Gisèle Probst qui le décore en octobre 2003. Pendant quelques années, Jean Bernard peut encore s'adonner à sa passion pour l'histoire et en particulier pour la période napoléonienne. Atteint d'une longue maladie, il décède à 83 ans. Ses obsèques sont célébrées le 24 novembre 2007 en l'église de Vitry-le-François. A l'instar du maire Michel Biard, la classe politique locale salue « un homme très humain qui se considérait au service de ses concitoyens sans pour autant le faire savoir ». Son nom a été donné à un gymnase de Vitry-le-François.

Elu le 27 septembre 1992
Fin de mandat le 30 septembre 2001 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean BERNARD

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