Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
État civil :
Né le 14 février 1925
Décédé le 30 juillet 2012
Profession :
Administrateur civil
Département :
Hauts-de-Seine
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

GRAZIANI (Paul)

Né le 14 février 1925 à Barbezieux (Charente)

Décédé le 30 juillet 2012 à Ajaccio (Corse-du-Sud)

Député des Hauts-de-Seine de 1973 à 1978

Sénateur des Hauts-de-Seine de 1986 à 1995

Issu d'une famille corse, Paul Graziani voit le jour le 14 février 1925 à Barbezieux, en Charente. Après avoir fréquenté les collèges de Digne-les-Bains, Coulommiers et Nogent-le-Rotrou puis le lycée d'Ajaccio, il étudie le droit à Aix-en-Provence et à Paris. Licencié en droit, il est également diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris en 1949.

Après avoir débuté comme inspecteur adjoint à la direction de l'enregistrement de la Corse en 1946, il est membre de plusieurs cabinets ministériels. Attaché de cabinet du secrétaire d'État à la marine, Jacques Gavini, de 1951 à 1954, il est, en 1954-1955, chargé de mission au cabinet d'Emmanuel Temple, successivement ministre des anciens combattants, de la défense nationale et de la justice. Puis il devient chef de cabinet du secrétaire d'État à la présidence du Conseil, Léopold Sedar Senghor, de 1955 à 1958, avant d'être chargé de mission au cabinet du ministre de la France d'outre-mer Bernard Cornut-Gentille, en 1958-1959. Entré au secrétariat général de la Communauté en 1959, il est consul général de France à Bamako, au Mali, de 1960 à 1962.

Il s'engage également dans la vie politique. C'est dans sa Corse d'origine qu'il exerce son premier mandat électif : il est conseiller municipal d'Ajaccio de 1954 à 1971. Chargé de mission au cabinet de Georges Grose, ministre de la coopération du gouvernement Georges Pompidou en 1962, il effectue ensuite une grande partie de sa carrière politique dans son sillage. Directeur adjoint de l'office de coopération et d'accueil universitaire de 1965 à 1967, il retourne auprès de Georges Gorse comme chef de cabinet au ministère de l'information en 1967 et 1968. Élu conseiller général du canton de Boulogne-Billancourt en 1967, il est ensuite, à partir de juin 1968, le suppléant du député de la dixième circonscription des Hauts-de-Seine. Il est également le premier adjoint de Georges Gorse à la mairie de Boulogne-Billancourt de 1971 à 1991.

Administrateur civil affecté à la commission centrale des marchés en 1971 et administrateur du district de la région parisienne de 1972 à 1976, il remplace son mentor politique le 6 mai 1973 comme député des Hauts-de-Seine. Georges Gorse a en effet été nommé ministre du travail, de l'emploi et de la population du gouvernement Pierre Messmer.

Au Palais Bourbon, il s'inscrit au groupe de l'Union des démocrates pour la République qui devient à partir de 1976 celui du Rassemblement pour la République. Membre de la commission de la défense nationale en 1973-1974, il siège ensuite au sein de celle des lois de 1974 à 1978.

Très occupé par ses mandats locaux, il ne prend pas la parole en séance publique à l'Assemblée nationale. Il se contente de déposer une proposition de loi en 1975 sur les immeubles HLM construits par les offices départementaux des nouveaux départements de la région parisienne. Il vote par ailleurs la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat en 1973 et la loi portant réforme du divorce en 1975. Il se prononce en revanche contre la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1974.

Quittant le Palais Bourbon en mars 1978, il redevient suppléant de Georges Gorse jusqu'en 1986. De 1977 à 1982 il est aussi conseiller régional d'Île-de-France. Il se présente en outre aux élections sénatoriales du 25 septembre 1977 dans les Hauts-de-Seine. Troisième sur la liste RPR conduite par le sénateur-maire d'Asnières-sur-Seine, Michel Maurice-Bokanowski, qui, avec 452 des 1 652 suffrages exprimés, n'obtient que deux sièges, il n'est pas élu.

En 1982 il devient président du Conseil général des Hauts-de-Seine après en avoir été vice-président pendant douze ans. Également vice-président de l'assemblée des présidents de conseils généraux de France, il dirige le département le plus riche de France jusqu'en 1988, date à laquelle il doit céder la place à Charles Pasqua. Durant cette période, il met en oeuvre la décentralisation dont il est un fervent partisan. Il publie ainsi, en 1985, un essai qui lui est consacré, Le Nouveau Pouvoir, et fonde en 1986 l'Institut de la décentralisation qu'il préside ensuite.

Il fait aussi son entrée à la Haute assemblée le 21 avril 1986 : il succède à Charles Pasqua, nommé ministre de l'intérieur du gouvernement Jacques Chirac, dont il était le suivant de liste. Il est ensuite réélu sénateur le 28 septembre 1986 sur la liste du RPR qui, avec 720 des 1 887 suffrages exprimés, obtient trois sièges. Afin de se conformer à la loi sur le cumul des mandats, il doit quitter le Conseil général des Hauts-de-Seine en 1989. Puis il est élu maire de Boulogne-Billancourt en 1991 en remplacement de Georges Gorse, démissionnaire. Il administre ainsi la deuxième ville la plus peuplée d'Île-de-France jusqu'en 1995, tout en présidant le syndicat mixte du Val-de-Seine.

Au Sénat, il s'inscrit au groupe du RPR. Hormis un bref passage à la commission des affaires culturelles en 1986, il siège constamment au sein de celle des lois. Il est aussi membre titulaire de l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques de 1989 à 1991.

Se définissant lui-même comme un « Jacobin décentralisateur », il consacre l'essentiel de son action sénatoriale à la décentralisation. Auteur d'une proposition de loi sur la réforme universitaire par la décentralisation en 1989, il rapporte le projet de loi sur l'administration territoriale de la République en 1991 et 1992. Il est également rapporteur en 1990 de la proposition de loi de Charles Pasqua sur le statut du personnel d'assainissement de départements de la région parisienne et dépose des propositions de loi sur la limitation du cumul des mandats en 1987 et la taxe professionnelle en 1995. Il s'exprime aussi sur les crédits destinés aux collectivités locales (1986), la coopération intercommunale et la notion de « pays » (1994).

Par ailleurs rapporteur d'un texte sur la police des chemins de fer en 1989, il intervient sur la liberté de communication en 1988 et la réforme des procédures civiles d'exécution en 1990. Il vote la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988 et la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993. Il se prononce en revanche contre la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992.

Battu aux élections municipales à Boulogne-Billancourt en juin 1995 par l'ancien ministre Jean-Pierre Fourcade, il ne se représente pas au scrutin sénatorial du 24 septembre suivant. Démissionnant du conseil municipal de Boulogne-Billancourt en juin 1996, il quitte la vie politique.

Commandeur de la Légion d'honneur et officier de l'ordre national du Mérite, il partage dès lors son temps entre Cannes et la Corse. Il s'éteint ainsi à Ajaccio le 30 juillet 2012 à l'âge de quatre-vingt-sept ans.

Devenu Sénateur le 21 avril 1986 (en remplacement de M. Charles PASQUA nommé membre du Gouvernement)
Elu le 28 septembre 1986
Fin de mandat le 1er octobre 1995 (ne se représente pas)

Membre de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Paul GRAZIANI

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