Benoît-Marie-Louis-Alceste, baron Chapuy de Montlaville est né à Tournus, en Saône-et-Loire, le 19 septembre 1800. Il fait ses études à Lyon, publie à 25 ans une « Histoire du Dauphiné » et collabore à plusieurs journaux politiques de la région. Il est élu le 1er juin 1833 député et siège à gauche. Constamment réélu, il reste député jusqu'en 1848.
Maire de la commune de Chardonnay et conseiller général, il réclame dès 1841 le suffrage universel dans son livre « Réforme électorale : le principe et l'application ». Il se prononce dans la dernière séance de la Chambre, en février 1848, pour la régence de la duchesse d'Orléans. Après avoir été nommé à la préfecture de l'Isère puis à celle de Haute Garonne, un décret impérial du 4 mars 1853 le fait entrer au Sénat. Lors de la discussion de l'adresse de mars 1861, il propose l'établissement d'un impôt spécial sur le roman feuilleton, et l'interdiction de la vente des journaux de romans, afin d'arracher les Français « aux excitations de l'imagination, brillante faculté quand elle s'exerce sous l'inspiration du bon sens, flamme qui brûle et qui sème l'incendie autour d'elle, quand elle est abandonnée à sa seule nature ».
Officier d'académie, Grand-officier de la Légion d'honneur, il meurt à Chardonnay le 9 février 1868.