La bataille de Verdun (février 1916)
Le 21 février 1916 à l'aube, s'abat sur Verdun un bombardement sans précédent, prélude à une gigantesque attaque allemande destinée à ouvrir la route de Paris.
La première mention de la bataille de Verdun à la commission sénatoriale de l'armée revient tout naturellement à Charles Humbert, sénateur de la Meuse , le 22 février : « Il n'est pas un pays qui ait souffert de la guerre plus que le mien ».
Les sources d'informations de la commission
Les sénateurs se montrent préoccupés de la situation et décident, dès le dimanche 27, de se réunir tous les jours « tant que les événements autour de Verdun n'ont pas pris fin ». Ils désignent trois membres de la commission, Henry Chéron, sénateur du Calvados, Henry Bérenger, sénateur de la Guadeloupe et Jules Jeanneney, sénateur de la Haute-Saône , chargés d'obtenir du ministre de la guerre des renseignements sur Verdun. Depuis cette date, chaque réunion débute par la lecture d'un communiqué.
Outre ces informations officielles, les sénateurs, en tant que personnages publics, reçoivent une correspondance abondante, émanant notamment de combattants de Verdun. Ceux-ci se plaignent du manque de nourriture et « des mercantis exploiteurs », des ordres et contre-ordres qui ont pour conséquence de détruire les préparatifs élaborés depuis six mois en vue de l'installation de nouveaux canons....
Effectuer une mission sur le front permet aux sénateurs de vérifier les renseignements qui leur parviennent et d'obtenir des précisions complémentaires.